Le peuplement de l'Australie

Lors de sa sortie d’Afrique, il y a environ 200 000 ans, Homo sapiens s’est dirigé vers l’est et cette migration l’a conduit progressivement jusqu’en Australie où des traces de sa présence datant de 60 000 ans avant notre ère ont été trouvées.

À cette époque, qui correspond au milieu de la dernière période glaciaire, le niveau de la mer était beaucoup plus bas qu’aujourd’hui et de nombreuses îles de l’actuelle Indonésie étaient rattachées à l’Asie continentale par le plateau de Sunda.

À cette époque également, l’Australie, la Nouvelle-Guinée et la Tasmanie formaient un même bloc continental dénommé Sahul.

Sunda et Sahul restaient cependant séparés par des bras de mer. Les passages soit par Timor, soit par les Célèbes représentaient des traversées de près de 100 kilomètres, ce qui impliquait de construire des embarcations, même rudimentaires, et d’avoir une certaine maitrise de la navigation en haute mer.

Une fois la traversée réalisée, ces groupes de navigateurs ont trouvé un environnement favorable sur ce nouveau continent et ils se sont dispersés en suivant les côtes et les vallées. On trouve des traces de ces premiers occupants à l’est de la Nouvelle-Guinée, en Tasmanie tout au sud et à l’ouest de l’Australie comme à Carpenter’s Gap ou dans la vallée de la Swan.

Les fossiles les plus anciens de ces premiers habitants de l’Australie ont été trouvés sur le site du lac Mungo. Ils sont vieux de 40 000 ans.

La richesse de l’histoire de ces populations est attestée par les très nombreux objets en pierre mis à jour par les archéologues : haches, couteaux, grattoirs, pointes de flèche, meules.

De nombreux sites de peuplement riches en splendides gravures et peintures témoignent que ces ancêtres des populations aborigènes d’aujourd’hui maitrisaient des formes d’expression artistique et symbolique.