Cette carte fait partie d’un ensemble de 10 cartes animées portant sur Histoire de l’Inde contemporaine
Clement Attlee, le premier ministre travailliste qui succède à Winston Churchill en juillet 1945, est rapidement convaincu que l’accession de l’Inde à l’indépendance est inévitable, mais les tractations sont rendues difficiles par les désaccords entre les leaders politiques indiens.
Mosaïque d’États princiers et de religions, l’Inde est marquée par une forte opposition entre hindouistes et musulmans.
Alors que le parti du Congrès, dominé par les hindouistes, veut la création d’un seul État, laïc et rassemblant tous les Indiens, la Ligue musulmane demande que l’indépendance s’accompagne de la partition de l’Inde en deux États, dont l’un sera musulman.
Dès la fin de l’année 1945, une vive agitation s’empare des grandes villes du nord et débouche au cours de l’année 1946 sur des incidents sanglants opposant les deux communautés religieuses.
En février 1947, en vue d’accélérer la transition, Londres annonce le transfert des pouvoirs à une autorité indienne au plus tard le 30 juin 1948.
Un plan de partition est finalement accepté par les représentants indiens. Celui-ci aboutit à la création, le 15 août 1947, de deux États indépendants :
- L’Union indienne à laquelle adhère la quasi-totalité des principautés hindouistes.
- Et le Pakistan, en majorité musulman, composé de deux parties séparées par 1700 kilomètres, le Pakistan occidental et le Pakistan oriental.
Dans les régions où les populations hindouistes et musulmanes étaient très imbriquées, principalement le Pendjab à l’ouest et le Bengale à l’est, cette partition provoque des exodes massifs évalués à 10 ou 15 millions de personnes. Hindouistes vers l’Union indienne et Musulmans vers le Pakistan. Ces déplacements de population s’accompagnent de massacres de grande ampleur.
Le Cachemire est peuplé majoritairement de musulmans, mais son maharadjah hindou demande le rattachement à l’Inde. Immédiatement, le Pakistan conteste ce choix et envahit une partie du territoire.
Depuis, le Cachemire est divisé entre l’Inde et le Pakistan sur la ligne du cessez-le-feu intervenu début 1949.
Dans les années qui suivent, la Chine revendique des régions frontalières et le Cachemire reste encore de nos jours une zone de forte tension.
La principauté d’Hyderabad à population hindouiste, mais dont le prince est musulman, rejoint l’Union indienne en 1949.
Dès le lendemain de son indépendance, l’Union indienne tente de récupérer les comptoirs français et portugais. Des négociations sont rapidement ouvertes avec la France. Chandernagor est cédé à l’Inde en 1949 et les quatre autres comptoirs en 1954.
Par contre, le Portugal n’entend pas renoncer à ses possessions. L’Inde finit par les prendre par la force en décembre 1961.
En 1971, le Pakistan oriental se révolte contre le pouvoir d’Islamabad et devient l’État indépendant du Bangladesh.