La décolonisation de l’Afrique noire française

Faisant suite aux recommandations faites à la conférence de Brazzaville en 1944, la constitution de la quatrième République s’oriente, en 1946, vers une intégration des territoires africains. L’empire français est remplacé par l’Union française.

L’île de la Réunion, devient département français et ses habitants sont faits citoyens français. Les autres colonies africaines deviennent territoires d’Outre-mer. Elles ont droit à des représentants élus au Parlement français, à l’Assemblée de l’Union française et dans des conseils locaux.

Une aide à la modernisation de ces territoires est fournie par le FIDES (Fonds d'investissement pour le développement économique et social).

Mais la France entend bien maintenir son autorité. Ainsi, la grave insurrection pour plus d’autonomie, qui éclate à Madagascar en mars 1947, est brutalement réprimée

Au cours des années 50, l’attitude française évolue sous la pression des Africains et de la communauté internationale de plus en plus critique envers la domination coloniale.

L’émancipation de l’Afrique noire française se fait en 3 temps :  

- En 1956, la loi cadre Defferre met en place une semi-autonomie par de plus larges pouvoirs accordés aux Assemblées locales élues désormais au suffrage universel.

- En 1958, le général de Gaulle offre, dans la constitution de la Vème République, aux territoires d’Outre-mer l’autonomie dans une Communauté française. Lors du référendum du 28 septembre, tous les territoires africains acceptent ce statut, à l’exception de la Guinée qui préfère l’indépendance immédiate.

- En 1960, l’autonomie est remise en question par de nombreux États et des négociations sont engagées pour conduire aux indépendances. Celle du Cameroun intervient dès le mois de janvier. Elle est suivie par celles du Sénégal en avril, puis du Mali et de Madagascar en juin.

Dans le courant de l’été, sont proclamées les indépendances du Niger, de la Haute Volta, du Tchad, de la Côte d’Ivoire, du Dahomey, du Gabon et du Congo-Brazzaville.

L’indépendance de la Mauritanie intervient au mois de novembre.

Par la suite, le Dahomey et la Haute Volta prendront respectivement les noms de Bénin et Burkina Faso.

À la fin de l’année 1960, ne reste plus du vaste empire français d’Afrique Noire que la Côte française de Somalie. Celle-ci confirme, en 1967 par référendum, sa volonté de rester liée à la France et prend alors le nom de territoire des Afars et des Issas. Puis en juin 1977, à la suite d’un nouveau référendum, ce territoire devient l’État indépendant de Djibouti.