Cette carte fait partie d’un ensemble de 14 cartes animées portant sur Les décolonisations
L’empire colonial espagnol est resté très limité sur le continent africain.
Au Maroc, l’Espagne exerce sa souveraineté sur la zone nord du Rif depuis les accords d’Algésiras de 1906.
Au moment de l’indépendance du Maroc, Madrid se résigne à abandonner le Rif au nouvel État mais garde le contrôle des deux villes de Ceuta et Melilla.
En Afrique Noire, la possession espagnole de Guinée équatoriale est constituée d’un ensemble d’îles et d’une enclave continentale entre le Cameroun et le Gabon. L’émancipation de ce territoire se fait par étapes : fin de l’indigénat en 1959, régime de semi-autonomie en 1964, puis indépendance en octobre 1968.
La troisième possession espagnole est le Sahara occidental. Cette région désertique, peu peuplée mais riche en phosphates, suscite l’intérêt des États voisins.
En novembre 1975, l’Espagne renonce au Sahara occidental au profit du Maroc, pour les 2/3, et de la Mauritanie pour 1/3.
Cet accord est aussitôt dénoncé par l’Algérie et le parti indépendantiste sahraoui du Polisario qui proclame la République arabe sahraouie démocratique en 1976. Un long conflit baptisé « la guerre des sables » s’ensuit, au cours duquel la Mauritanie renonce à sa part au profit du Maroc.
Depuis la fin des hostilités en 1991, l’ONU demande que les populations du Sahara occidental soient consultées par référendum, mais l’organisation de celui-ci a été repoussée à plusieurs reprises.