Cette carte fait partie d’un ensemble de 19 cartes animées

Voir série : L'expansion coloniale de l'Europe 1820-1939

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La France et ses colonies

Cette carte fait partie d’un ensemble de 19 cartes animées portant sur L'expansion coloniale de l'Europe 1820-1939


En 1815, la France ne conserve de son premier empire colonial qu’un ensemble à la superficie très modeste constitué de quelques îles et comptoirs, principalement : Guadeloupe et Martinique aux Antilles, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Réunion, Saint-Louis au Sénégal, les 5 comptoirs des Indes, et la Guyane.

Sous la monarchie de Juillet, la colonisation française a été relancée par la longue conquête de l’Algérie, l’annexion de Mayotte, des Marquises et de Tahiti.

Durant le Second Empire, la colonie du Sénégal est étendue, la Nouvelle-Calédonie, transformée en colonie pénitentiaire, la Cochinchine et le Cambodge annexés, mais les ambitions impériales ont échoué au Mexique.

Pour redonner un rang de puissance au pays, marqué par la défaite contre la Prusse, la Troisième République a poursuivi la constitution de cet empire colonial, dans un contexte de course aux territoires.

Les conquêtes du Tonkin et de l’Annam, la prise de concessions en Chine, font de la France une puissance asiatique. Le protectorat sur la Tunisie, la colonisation de Madagascar, accompagnent la constitution d’une vaste Afrique française au prix de rivalités avec les autres puissances européennes.

Au cours de la Première Guerre mondiale, les colonies fournissent soldats, travailleurs, matières premières et capitaux. Ce rôle dans la victoire démontre enfin l’utilité de l’empire ; en 1920, par mandats de la Société des Nations, il s’accroît du Cameroun et du Togo confisqués à l’Allemagne, ainsi que du Liban et de la Syrie soustraits à l’empire ottoman.

Mais l’apogée colonial français est confronté aux révoltes armées du djebel Druze et de la République du Rif de l’émir Abd al-Krim, puis aux contestations politiques communiste et nationaliste en Indochine et en Algérie, soutenues par les minorités anticolonialistes de métropole.

Amorcée par l’État durant la guerre, l’émigration coloniale vers la métropole est maintenue par le déficit démographique français.

En 1931, l’exposition coloniale, célèbre fièrement un empire qui couvre plus de 12 millions de kilomètres carrés et compte alors 65 millions d’habitants.

Dans un contexte de retour au protectionnisme et de montée des tensions européennes, le repli économique sur l’empire apparaît comme un gage de puissance et une planche de salut, mais il n’assure ni la modernisation de la métropole, ni le développement des colonies.