Cette carte fait partie d’un ensemble de 19 cartes animées portant sur L'expansion coloniale de l'Europe 1820-1939
Au début du 19ème siècle, la présence européenne en Afrique est encore rare et se limite à des comptoirs principalement portugais, britanniques et français disséminés sur le pourtour littoral.
Leur installation est liée, depuis plus de trois siècles, au commerce côtier, aux étapes des routes maritimes et surtout à la traite négrière, qui résiste aux efforts abolitionnistes de certaines puissances.
Dès le premier tiers du 19ème siècle, des explorateurs européens reconnaissent les terres continentales à partir des côtes et des axes de pénétrations fluviaux. Ces incursions ne menacent pas encore les nombreuses formations étatiques africaines.
Au nord, les possessions de l’empire Ottoman sont contestées de l’intérieur.
Au sud du Sahara, des États africains dont les délimitations restent imprécises se côtoient avec une grande diversité ethnique et linguistique :
- À l’ouest de la bande sahélienne, le renouveau islamique attise les rivalités guerrières et donne naissance à des États musulmans puissants comme l’Empire toucouleur ou le Califat de Sokoto.
- Les royaumes proches de la côte guinéenne sont plus en contact avec les comptoirs européens, parfois de façon conflictuelle.
Dans la région des Grands lacs dominent des royaumes multiséculaires comme le Buganda, le Rwanda et le Burundi.
L’Éthiopie, empire chrétien, et l’île de Madagascar forment des États originaux et complexes.
En Afrique Australe, l’agressivité guerrière de l’État Zoulou bouleverse l’équilibre des peuples bantous.
À partir des années 1830, se manifestent de nouvelles logiques coloniales. La lutte contre la traite esclavagiste est prétexte à des implantations européennes, que stimulent les commerces de l’ivoire et de l’or, puis l’exportation massive d’arachide et d’huile de palme.
De 1836 à 1838, les « Boers » de la colonie du Cap avancent vers le nord-est pour former deux États européens.
Le Royaume-Uni accentue son implantation dans le golfe de Guinée et agrandit sa colonie du Cap.
Le Portugal s’efforce de consolider sa présence et de réunir ses colonies du Mozambique et de l’Angola.
La France s’établit en Afrique guinéenne et poursuit une politique de conquête vers l’intérieur en Algérie, au Sénégal et en Afrique équatoriale.
Illustrée par la rivalité en le français Brazza et l’explorateur anglo-américain Stanley dans la région du bas Congo, la concurrence des ambitions européennes en Afrique s’envenime.
Mais c’est la convoitise sur les possessions de l’Empire Ottoman qui accélère le partage colonial : la France établit son protectorat en Tunisie en 1881, l’année suivante l’intervention militaire britannique en Égypte confirme l’entrée des puissances européennes dans l’ère de la course aux territoires africains.