Cette carte fait partie d’un ensemble de 17 cartes animées portant sur États-Unis : histoire territoriale
Le projet d’une liaison ferroviaire transcontinentale est né en même temps que s’affirmait l’idée de « destinée manifeste ».
Après de fortes controverses sur le choix du tracé, le « Pacific Railroad Act » de 1862 confie la réalisation d’une première ligne entre Omaha et Sacramento à deux compagnies : l’Union Pacific, responsable du tronçon est depuis le Nebraska et la Central Pacific chargée de construire le tronçon ouest depuis de la Californie.
Vétérans de l’armée, immigrants irlandais et mormons de l’Utah constituent le gros de la main d’œuvre de l’Union Pacific. La progression à travers les grandes plaines est relativement rapide malgré l’hostilité parfois manifestée par les tribus indiennes à l’encontre du « cheval de fer ».
La Central Pacific fait largement appel à une main-d’œuvre d’origine chinoise. Les conditions climatiques extrêmement rudes dans la Sierra Nevada et l’utilisation des explosifs lors du creusement des tunnels sont à l’origine de très nombreuses victimes parmi ces hommes.
Les deux compagnies font leur jonction à Promontory Point dans l’Utah le 10 mai 1869. Aussitôt, les stations télégraphiques répercutent à travers l’ensemble du pays ce simple message « Done », « C’est fait ».
Six ans de travaux ont été nécessaires pour poser les 2826 km de voie. Une semaine suffit maintenant pour traverser le pays d’est en ouest au lieu des 6 mois nécessaires jusqu’ici.
Rapidement, le prolongement jusqu’à San Francisco est achevé.
Plusieurs autres liaisons transcontinentales seront réalisées au cours des années 1880.
Dans le sud, la Southern Pacific relie le golfe du Mexique à Los Angeles.
Cette voie est complétée par une liaison entre l’Arkansas et la Californie par Santa Fe.
Au nord, la Northern Pacific relie Saint Paul à Portland et Seattle.
Cette dernière liaison est doublée quelques années plus tard par la Great Northern Pacific le long de la frontière canadienne.
Pour encourager les investissements ferroviaires, la législation a permis d’offrir des terres publiques aux compagnies de chemin de fer.
De part et d’autre des nouvelles voies ferrées, des bandes de territoire, dont la largeur peut atteindre 50 miles dans certains États, sont découpées en damier. Propriétaires d’une section sur deux, les compagnies se financent par la vente de ces lots aux particuliers et contribuent ainsi au peuplement et à la mise en valeur de l’ouest.
Le développement de ce réseau ferré est source de fierté nationale. Il renforce l’unité du pays et stimule le développement économique.