Cette carte fait partie d’un ensemble de 17 cartes animées portant sur États-Unis : histoire territoriale
L’accomplissement de la « destinée manifeste », qui invite à étendre le territoire des États-Unis jusqu’au Pacifique, a été rendu possible grâce au tracé de plusieurs pistes transcontinentales depuis le Missouri.
L’itinéraire suivi par l’expédition de Lewis et Clark pour traverser les Rocheuses n’était pas praticable par les chariots.
Rapidement, la piste de l’Oregon a emprunté un itinéraire plus au sud. Elle remontait la vallée du Missouri, puis de son affluent la Platte pour franchir la ligne de partage des eaux au « South Pass » et redescendre vers le Pacifique par les vallées de la Snake River et de la Columbia.
Six mois étaient nécessaires aux colons pour effectuer cette périlleuse traversée de 3.500 kilomètres entre le Mississippi et le Pacifique.
La piste du sud-ouest qui reliait le Missouri à Santa Fe a été empruntée au début des années 1820 par des négociants. Malgré un environnement très hostile : manque d’eau, tempêtes, attaques des Indiens, cet itinéraire a permis le développement du commerce avec Mexico qui empruntait le chemin royal jusqu’à la capitale du Mexique.
De Santa Fe, trappeurs et aventuriers se sont dispersés dans la région puis ont gagné la Californie par l’ancienne piste espagnole Santa Fe - Los Angeles ou par la vallée de la Gila.
Au début des années 1840, les premiers chariots atteignent le Grand Bassin puis, par la rivière Humboldt, gagnent la région de San Francisco. La découverte de l’or, en 1848, provoque la ruée de prospecteurs et de colons sur la piste de la Californie qui se ramifie en de multiples itinéraires à travers la Sierra Nevada.
À la même époque (1847), guidés par Brigham Young, les mormons gagnent la vallée du Grand Lac Salé en chariots bâchés ou à pied en tirant des charrettes à bras.
Près de 500.000 pionniers à la poursuite du « rêve américain » ont gagné l’ouest par ces pistes durant le quart de siècle qui a précédé l’ouverture des liaisons ferroviaires transcontinentales.
Nombreux sont ceux qui sont morts en route du choléra ou du fait des conditions climatiques. Les survivants sont l’illustration du rude optimisme qui imprégnait le cœur de l’Amérique.