Cette carte fait partie d’un ensemble de 10 cartes animées portant sur Histoire de l’Inde contemporaine
La réorganisation territoriale engagée à partir des années 1950 ne met pas un terme aux espoirs d’autonomie de certains États tels que le Cachemire et le Pendjab, tandis que dans les zones frontalières du Nord-Est, les mouvements d’ethnonationalisme gagnent du terrain.
La proximité du Pakistan, de la Chine, du Myanmar et du Pakistan oriental, devenu Bangladesh en 1971, la longueur et la porosité des frontières rendent difficile le contrôle de ces régions.
Le Cachemire pose une question particulièrement épineuse dès l’indépendance.
En 1947, son prince, Hari Singh, choisit d’entrer dans l’union indienne, ce que tous les Kashmiris qui sont à 60% musulmans n’acceptent pas.
À cheval sur l’Inde et le Pakistan, le Cachemire a suscité trois guerres entre les deux pays, en 1947, 1965 et 1999. Ces guerres n’ont pas réglé la question du statut de cette région mais elles ont accentué les tensions entre hindous et musulmans, créé une méfiance forte envers le gouvernement central et conduit une part importante des hindous à fuir leur terre ancestrale.
Au Pendjab, les demandes des sikhs pour la souveraineté remontent à 1947. Leur sentiment d’être mal traités dans la nouvelle nation s’accroît avec la séparation de l’Haryana en 1966 puis de l’Himachal Pradesh.
Dans les années 1970 le mouvement pour réunir toutes les zones peuplées de sikhs au Pendjab avec Chandigarh comme capitale prend de l’ampleur. Les demandes pour un Khalistan « la terre des purs » indépendant culminent lors de la confrontation violente avec l’armée indienne en 1981, au sein même du temple sacré des sikhs à Amritsar.
Le Nord-Est est relié au reste du pays par une langue de terre de 37 kilomètres – le « Siliguri corridor » ou « cou de poulet ». La région est un théâtre d’insurrections depuis l’indépendance.
Dès 1950, le Nagaland revendique fortement l’indépendance avec des parties de Manipur, de l’Assam et de l’Arunachal Pradesh.
Le découpage progressif de la région en huit États avec des transferts de population a engendré des mécontentements et la signature de plus d’une vingtaine d’accords entre 1949 et 2005 n’a pas réussi pour autant à résoudre le problème complexe de la relation de ces États avec l’Inde.
Les politiques des gouvernements indiens successifs pour lutter contre ces séparatismes ont pris diverses voies : interventions militaires, négociations, mises en place de structures démocratiques avec organisation d’élections ou politique de développement économique plus soutenue.