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La décolonisation de l’Afrique du Nord française

Cette carte fait partie d’un ensemble de 14 cartes animées portant sur Les décolonisations


L’Afrique du Nord française comprend le protectorat du Maroc à l’ouest, celui de la Tunisie à l’est et au centre l’Algérie.

Cette dernière est considérée, par la France, comme un prolongement de son propre territoire. Elle est organisée administrativement en départements. Pour autant, la population européenne, principalement française, est très minoritaire.

Dès le lendemain de la guerre, le parti de l’Istiqlal, au Maroc, et le Néo-Destour, en Tunisie, réclament l’indépendance. Dans un premier temps, la France refuse tout processus émancipateur et choisit la politique de la force.

Mais la rébellion, loin de s’éteindre, se développe et pour éviter un conflit sanglant à mener dans les deux pays avec la crainte de l’ouverture d’un troisième front en Algérie, le gouvernement décide de changer de politique.

Le 31 juillet 1954, à Carthage, Pierre Mendès France, président du Conseil, reconnaît l’autonomie interne de la Tunisie. Deux ans plus tard, le Maroc et la Tunisie accèdent à l’indépendance.

En Algérie, lors des manifestations du 8 mai 1945, qui célèbrent la victoire sur le nazisme, des partisans de l’indépendance brandissent, à Sétif et Guelma, des drapeaux algériens. La France montre, par une féroce répression, son refus de tout changement.

Quelques timides réformes sont toutefois introduites par le statut de 1947, qui établit une Assemblée algérienne et accorde aux musulmans la citoyenneté française. Mais cette égalité de principe ne permet pas à l’opposition algérienne de s’exprimer légalement.

Le 1er novembre 1954, une vague d’attentats commis par le FLN marque le début de la guerre d’Algérie.

À partir de 1956, Paris engage le contingent mais la maîtrise militaire du terrain ne permet pas d’obtenir un cessez-le-feu et un nombre grandissant de musulmans rallient le FLN, soit par conviction, soit par crainte de représailles.

En métropole, l’opinion publique se fracture et les voix favorables à l’ouverture de négociations sont chaque jour plus nombreuses. Condamnée par l’ONU, la France est de plus en plus isolée au niveau international.

Le 13 mai 1958, un mouvement insurrectionnel des Français d’Algérie demande le retour au pouvoir du Général de Gaulle pour résoudre la crise.

Après une période d’hésitation, ce dernier affirme le droit à l’autodétermination des Algériens.

Malgré les tentatives désespérées des Français d’Algérie, soutenus par certains membres de l’armée pour infléchir cette décision, l’indépendance de l’Algérie est reconnue par les accords d’Évian en mars 1962, puis proclamée le 3 juillet.

Craignant des exactions du FLN et, poussée à partir par la politique de terre brulée de l’OAS, la quasi-totalité des Français d’Algérie, fuit l’Algérie au cours de l’été 1962 dans l’affolement et le dénuement le plus total pour la plupart.

La plupart des Harkis, musulmans enrôlés dans l’armée française, sont oubliés et beaucoup sont exterminés après l’indépendance.

Le bilan humain de cette guerre de presque 8 ans est très lourd et encore aujourd’hui discuté de part et d’autre.