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La décolonisation de l’Afrique britannique

Cette carte fait partie d’un ensemble de 14 cartes animées portant sur Les décolonisations


En Afrique, le Royaume-Uni s’engage dans le processus de décolonisation dès le début des années 50.

À l’ouest, le premier territoire à devenir indépendant est la Gold Coast. La présence d’un mouvement nationaliste, organisé et unitaire, oblige les Britanniques à faire évoluer ce protectorat vers plus d’autonomie en 1951, puis à lui accorder son indépendance le 6 mars 1957 sous le nom de Ghana.

Les autres territoires britanniques d’Afrique occidentale, obtiennent leur indépendance selon le même processus d’émancipation progressive : le Nigéria, en 1960, la Sierra Léone, en 1961 et la Gambie, en 1965.

Dans les années qui suivent l’indépendance, la République du Nigéria connait de graves affrontements ethniques connus sous le nom de guerre du Biafra – État indépendant que la minorité ibo aurait voulu créer.

En Afrique orientale, trois États accèdent rapidement à l’indépendance : le Soudan, la Somalie britannique et le Tanganyika.

Le Soudan, est un condominium anglo-égyptien, il devient indépendant le 1er janvier 1956 par accord commun du Royaume-Uni et de l’Égypte. Il connait, par la suite, une longue guerre civile entre le nord, majoritairement musulman, et le sud chrétien et animiste.

En 2011, le sud devient indépendant sous le nom de République du Soudan du Sud.

La Somalie britannique accède à l’indépendance en 1960 et forme l’État de Somalie par fusion avec l’ex-Somalie italienne.

L’indépendance du Tanganyika est, elle aussi, obtenue de façon pacifique en 1961.

Trois ans plus tard, la fusion avec l’île de Zanzibar donne naissance à la Tanzanie.

Ailleurs, des conflits éclatent du fait de rivalités communautaires ou de l’opposition des colons britanniques.

L’Ouganda accède à l’indépendance en 1962, au terme de longues et difficiles négociations pour trouver un accord sur les structures politiques du pays.

La première constitution de 1962 est de type fédéral, mais elle ne pourra pas assurer la stabilité dans les années qui suivent l’indépendance.

Au Kenya, la richesse agricole du pays et la présence d’un nombre important de colons britanniques expliquent le long refus de Londres de toute évolution. Au cours des années 50, l’insurrection encadrée par la secte Mau-Mau est écrasée dans le sang.

Ce n’est qu’en 1960, que des négociations sont ouvertes. Elles aboutissent à la proclamation de l’indépendance le 12 décembre 1963.

En Afrique centrale, les colons européens tentent de conserver le contrôle du Rhodésie et du Nyassaland en créant, en 1953, une fédération qu’ils espéraient transformer en dominion blanc, mais les Africains s’y opposent.

À partir de 1959, des troubles éclatent au Nyassaland puis en Rhodésie du Nord. Les Européens peu nombreux ne peuvent empêcher les Africains de prendre le pouvoir. Les deux États deviennent indépendants en 1964, sous les noms respectifs de Malawi et de Zambie.

Par contre, en Rhodésie du Sud, les colons plus nombreux répriment l’agitation africaine et, malgré l’opposition de Londres, proclament unilatéralement l’indépendance le 11 novembre 1965. Un régime d’apartheid, similaire à celui de l’Union sud africaine voisine, est établi.

Les dirigeants soumis à la pression internationale et à une guérilla africaine constante finissent par céder le pouvoir en avril 1980. La Rhodésie prend alors le nom de Zimbabwe.

En Afrique australe, l’émancipation du protectorat du Bechuanaland est facilement acceptée par le Royaume-Uni qui accorde l’autonomie, en 1965, et l’indépendance, en 1966. Le nouvel État prend le nom de Botswana.