Cette carte fait partie d’un ensemble de 7 cartes animées portant sur L’Amérique du Nord coloniale
Au milieu du XVIIIe siècle, la Nouvelle-France occupe un espace considérable entre l’estuaire du Saint-Laurent et celui du Mississippi.
La population d’origine européenne reste numériquement peu importante et une colonisation de peuplement n’existe que dans des zones limitées : la vallée du Saint-Laurent, l’île Royale ou la région de la Nouvelle-Orléans.
Les espaces périphériques relèvent d’une colonisation extensive fondée principalement sur le commerce des fourrures.
Pour acquérir ces fourrures auprès des tribus indiennes, ceux que l’on a appelés les « coureurs des bois » pénètrent de plus en plus profondément à l’intérieur du continent. Cette progression se fait dans un premier temps vers le « Pays d’en haut » c'est-à-dire la région des Grands Lacs.
Elle se poursuit ensuite le long du Mississippi et de ses affluents après l’exploration du fleuve par Cavelier de la Salle en 1682.
Au début du XVIIIe siècle, la progression s’opère en direction du lac Winnipeg. Les Français cherchent alors à intercepter la traite des fourrures qui, depuis ces régions, se dirigeait vers les comptoirs anglais de la baie d’Hudson.
Pour protéger cette activité commerciale et assurer la défense de la colonie, cette avancée des coureurs des bois français à l’intérieur du continent américain s’accompagne de la création d’un réseau de postes de traite et de forts.
L’importance de ces forts est diverse. Certains sont protégés de simples palissades en bois, tandis que d’autres sont de solides constructions en pierre et disposent d’une artillerie. Citons certains parmi les plus connus : les forts de Frontenac, Pont chartrain, Michilimackinac dans le « Pays d’en Haut », les forts de Chartres et Duquesne dans le Pays des Illinois ou le Fort Rosalie en Louisiane…
Les autorités de la Nouvelle-France cherchent à développer des centres de peuplement près de certains de ces forts. L’exemple le plus abouti est la création en 1701, par Antoine de Lamothe-Cadillac, de la colonie de Détroit à côté du fort de Pontchartrain.
Ces tentatives cependant restent limitées et on parle à propos de ces zones périphériques de la Nouvelle-France de colonie « sans peuplement ».