Cette carte fait partie d’un ensemble de 7 cartes animées

Voir série : L’Amérique du Nord coloniale

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Formation de la Nouvelle-France

Cette carte fait partie d’un ensemble de 7 cartes animées portant sur L’Amérique du Nord coloniale


La première création d’un établissement européen par Jacques Cartier dans la vallée du Saint-Laurent à l’emplacement de l’actuel Québec est un échec. La rigueur de l’hiver et les difficultés de cohabitation avec les Indiens découragent les colons dont les survivants sont rapatriés en 1543. Les désordres liés aux guerres de religion en France expliquent que cette tentative reste sans lendemain pendant plus d’un demi-siècle.

L’engouement pour les fourrures et l’espoir non abandonné de trouver une route commerciale vers la Chine relance l’intérêt de la monarchie française au début du XVIIe siècle. Nommé géographe royal par Henri IV, Samuel de Champlain reçoit pour mission d’explorer la région du Saint-Laurent et de ses affluents.  

Il parcourt les côtes de l’Acadie où sont installés les premiers colons, puis choisit le site de Québec pour créer un établissement qui sera le point de départ du peuplement français dans la vallée du Saint-Laurent.

En 1634, puis en 1642, deux nouveaux centres de peuplement sont fondés dans la vallée du Saint-Laurent, à Trois-Rivières, puis à Montréal.

La Nouvelle-France, nom donné à cette colonie, conclue un système d’alliances complexe avec certaines nations indiennes tels les Montagnais, les Algonquins ou les Hurons, tandis que sous l’impulsion des Jésuites et des coureurs des bois, l’exploration se poursuit vers l’ouest dans la région des grands lacs baptisée le « Pays d’en Haut ».

En 1673, le Mississippi est découvert.

En 1682, Cavelier de La Salle descend le Mississippi jusqu’à son embouchure et prend possession, au nom du roi de France, des régions qui bordent le grand fleuve : le pays des Illinois et la Louisiane.

Des différents territoriaux et commerciaux opposent rapidement Français et Anglais, en particulier dans les régions de la baie d’Hudson par où passe une partie du commerce des fourrures, de Terre-Neuve au centre des zones de pêche, mais aussi en Acadie qui est voisine des colonies anglaises de Nouvelle-Angleterre.

En 1713, au traité d’Utrecht qui met fin à la guerre de succession d’Espagne, la France cède à la Grande-Bretagne, les trois régions de la baie d’Hudson, de Terre-Neuve et de l’Acadie péninsulaire.

Afin de protéger l’accès au Saint-Laurent, la France construit alors, dans l’île royale qu’elle a conservée, la ville-forteresse de Louisbourg dont l’existence est immédiatement contestée par les Anglais.

Dans les décennies qui suivent, les Français étendent leur zone d’influence. Un nouveau foyer de peuplement est créé autour de la Nouvelle-Orléans, tandis que les explorateurs et les chasseurs des bois pénètrent toujours plus profondément à l’intérieur du continent nord-américain.

La période se termine au milieu des années 1750. La reprise des affrontements franco-anglais débouche sur la capitulation de Montréal en septembre 1760.

Lors du traité de Paris, qui met fin à la guerre de Sept Ans entre les puissances européennes, la France renonce à ses possessions en Amérique du Nord. La plus grande partie de la Nouvelle-France est cédée à la Grande-Bretagne et la rive gauche du Mississippi à l’Espagne qui est présente en Floride et le long du golfe du Mexique.