Cette carte fait partie d’un ensemble de 9 cartes animées

Voir série : La Guerre froide et la confrontation entre les deux blocs 1947-1991

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Crise des missiles de Cuba

Cette carte fait partie d’un ensemble de 9 cartes animées portant sur La Guerre froide et la confrontation entre les deux blocs 1947-1991


À Cuba, les guérilleros de Fidel Castro renversent le dictateur pro-américain Fulgencio Batista en 1959. La nationalisation d'avoirs étrangers irrite les États-Unis et dès 1960, l’île se rapproche de l’URSS, ce qui sert de prétexte à une tentative de débarquement organisée par la CIA.

Cette opération est un échec, mais au cours des années 1961 et 1962, l’URSS engage, au bénéfice de Cuba, un programme de livraisons d’armes, notamment de fusées, dont les principales bases de lancement sont situées dans le nord et l'ouest de l’île.

Cuba ne se trouve qu’à 170 km des côtes de la Floride et les fusées les plus puissantes ont une portée de 4 000 km. Elles menacent ainsi la presque totalité du territoire américain.

Le 14 octobre 1962, un avion espion américain U2 détecte leur présence.

Le 22, après une semaine de réflexion, le président John Kennedy révèle dans un discours télévisé à la nation l’existence des rampes de lancement de missiles. Il menace l’URSS de représailles si elle ne retire pas ces armes et annonce la mise en place d’un blocus naval sur une large zone autour de Cuba.

Le 23 octobre, Nikita Khrouchtchev, le premier secrétaire du parti communiste de l’URSS, ordonne aux navires soviétiques qui font route vers Cuba de poursuivre leur route.

Le 24 octobre, 4 sous-marins soviétiques sont à l’intérieur même de la zone de quarantaine. Deux nouveaux navires arrivent à leur tour, mais Khrouchtchev leur demande de ne pas forcer le passage.

Au cours des journées du 26 et 27 octobre, la tension est extrême et le monde est au bord d’une guerre nucléaire. Sur mer, la marine américaine pourchasse les sous-marins soviétiques obligés de remonter en surface. Au-dessus de Cuba, un avion U2 américain est abattu tandis que des troupes importantes sont massées en Floride, donnant l’impression d’un assaut imminent.

À partir du 28 octobre, la crise se dénoue. Khrouchtchev sur Radio-Moscou donne l’ordre aux navires proches de la zone du blocus de faire demi-tour.

Pour ne pas perdre la face, il obtient des États-Unis l’engagement de ne pas attaquer Cuba, et de retirer leurs propres missiles installés en Turquie depuis l’année précédente.

La marine américaine lève le blocus militaire le 2 novembre et les travaux de démantèlement des bases à Cuba commencent.

La guerre a été évitée de justesse et les deux dirigeants américain et soviétique ont pris conscience de la nécessité absolue de pouvoir communiquer entre eux directement. En juin 1963, ils décident la mise en place d’un télétype entre le Kremlin et la Maison-Blanche : le téléphone rouge.

Le dénouement de la crise apparaît comme une victoire pour Kennedy et le pouvoir de Khrouchtchev à Moscou est fragilisé.