Cette carte fait partie d’un ensemble de 18 cartes animées portant sur Le Proche-Orient depuis le début du XXe siècle
Les fils du Chérif Hussein, Faysal et Abdallah, ont été placés sur les trônes de Bagdad et Amman par les Anglais. En raison de leur rôle dans la révolte arabe de 1916, ils se considèrent comme les défenseurs naturels des projets d'union arabe.
En Transjordanie, Abdallah n'a jamais, depuis 1920 et l'intronisation de son frère Faysal en Irak, cessé d'espérer accéder à un trône syrien. Au début des années trente, il élabore un projet unitaire, appelé « Grande Syrie » qui englobe Transjordanie, Syrie, Liban et Palestine.
Ce projet se heurte à celui qui est développé dans le même temps en Irak sous le nom de « Croissant fertile ». Il s'agit d'une union irako-syrienne, avec un éventuel élargissement à la Transjordanie, au Liban et à la Palestine.
Dans ces deux projets, une solution à la question palestinienne est proposée, fondée sur l'idée d'une certaine autonomie pour le projet national juif et d'un arrêt de l'immigration juive.
Dès les années quarante, les leaders nationalistes de Syrie, du Liban et de Palestine s'opposent farouchement à ces projets mettant en cause leur propre pouvoir, et soupçonnés - à tort - d'être d'inspiration britannique.
L'Égypte, qui craint d'être isolée au moment où elle tente de s'imposer sur la scène régionale, fera tout pour les faire échouer, et trouvera le soutien de l'Arabie saoudite, l'ennemie inconditionnelle du Chérif Hussein et de ses fils.