Cette carte fait partie d’un ensemble de 18 cartes animées

Voir série : Le Proche-Orient depuis le début du XXe siècle

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Irak en guerre

Cette carte fait partie d’un ensemble de 18 cartes animées portant sur Le Proche-Orient depuis le début du XXe siècle


L'Irak a été dessiné par les Britanniques en 1922. Il regroupe à côté de petites minorités, trois grandes communautés confessionnelles et humaines : des Arabes chiites, des Arabes sunnites, et des Kurdes, ce qui en fait un État fragile que viendra souder la partie Baas dès 1968.

En 1979, la révolution islamique dans l’Iran chiite menace de faire éclater l'unité nationale irakienne.

Saddam Hussein, le nouveau Président irakien, met en place une dictature, particulièrement lourde, et lance en septembre 1980 une offensive contre l'Iran. Après une contre-offensive iranienne, le conflit s’apparente à une longue guerre, très meurtrière, et alimentée par les ventes d’armes de pays tiers comme en témoigne le scandale de l’Irangate.

À partir de 1987, l’Irak déclenche une guerre économique contre les installations pétrolières dans le Golfe et provoque une internationalisation du conflit.

L’année suivante, la perte de l’île de Fao conduit l’Iran à accepter un cessez-le-feu, tandis que Saddam Hussein massacre, à l’arme chimique, les Kurdes irakiens qui se sont soulevés pendant le conflit.

L’Irak reste la grande puissance militaire régionale, mais son endettement, notamment vis à vis des pays du Golfe, est considérable. Au nom des intérêts historiques irakiens au Koweït, Saddam Hussein envahit l'Émirat le 1er août 1990, provoquant la mise en place d'un régime international de sanctions et d'embargo sans précédent.

Faisant valoir la menace irakienne, les États-Unis obtiennent de déployer leurs forces en Arabie saoudite ; la première guerre du Golfe est déclenchée au début de l'année 1991 avec l'aval de l'ONU par une longue campagne aérienne menée principalement par les forces américaines avec un appui franco-britannique. L'Irak réplique par des tirs de missiles contre Israël et les pays du Golfe avant d'être rapidement expulsé du Koweït. Mais le régime de Saddam Hussein n'est pas renversé et des révoltes chiites et kurdes sont écrasées sans avoir eu le soutien de la coalition.

L'ONU réagit cependant pour garantir une autonomie aux Kurdes. Deux zones d'exclusion aérienne sont mises en place pour protéger les populations menacées, tandis qu'une commission chargée du désarmement irakien commence ses travaux. En 1996, après un accord tardif de Bagdad, le régime d'embargo et de sanctions est aménagé, intégrant le programme « pétrole contre nourriture ». Américains et Britanniques justifient le maintien de leurs forces militaires dans le Golfe par la nécessité de sanctionner par des bombardements toute violation par l’Irak du régime instauré par l'ONU.

Après les attentats du « 11 septembre » 2001 aux États-Unis, les Américains accusent l'Irak, malgré l’absence de preuves, de détenir des armes de destruction massive et de menacer la sécurité mondiale.

En mars 2003, sans obtenir l’aval de l'ONU, Américains et Britanniques lancent une offensive décisive contre l'Irak. Cette seconde guerre du Golfe met fin au régime de Saddam Hussein avec l’entrée des troupes américaines dans Bagdad, le 9 avril.

Le maintien des forces de la coalition est justifié par la nécessité d'établir la paix et la sécurité dans le pays tandis que le futur équilibre politique entre les diverses communautés reste incertain.