Cette carte fait partie d’un ensemble de 18 cartes animées portant sur Le Proche-Orient depuis le début du XXe siècle
Fort d'une autonomie acquise sous les Ottomans grâce à l'intervention de l'Europe, et notamment de la France, le nationalisme libanais est un courant dominant au Liban au moment de la Conférence de la Paix.
Les Chrétiens, en particulier les Maronites, qui sont d'un point de vue démographique, économique et culturel, en position de force, gardent un souvenir traumatisant des massacres de 1860 et une majorité d'entre eux est farouchement opposée à une union avec la Syrie.
Conscients, également, des réalités économiques, les nationalistes font valoir que l'ancien gouvernorat ottoman ne peut plus constituer à lui seul un État viable, et réclament la formation d'un Grand Liban correspondant aux limites les plus extrêmes de l'ancien Émirat de Béchir II.
Ces revendications rejoignant les projets français, le mandat du Grand Liban est accepté à la conférence de San Remo.
Il est, par contre, dénoncé par de nombreux musulmans et par une partie des Chrétiens orthodoxes qui réclamaient l'unité avec la Syrie, à la fois par idéologie nationaliste arabe et en raison de l'existence de liens économiques anciens avec l'intérieur syrien.
Pour obtenir l’adhésion des Sunnites, les Français instituent alors une union économique entre le Liban et la Syrie.
Le confessionnalisme politique, repris dans la Constitution de la République libanaise de 1926, vise quant à lui à assurer une représentation politique équitable des 19 communautés que regroupe désormais le Grand Liban.