Cette carte fait partie d’un ensemble de 16 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations depuis 1945
L’Italie sort du conflit profondément meurtrie. Au plan territorial, elle renonce à l’Albanie, conquise en 1939, restitue les îles du Dodécanèse à la Grèce et doit céder l’Istrie à la Yougoslavie. Cette dernière convoite également Trieste, mais la ville placée un temps sous administration anglo-saxonne, revient à l’Italie en 1954.
Dans les Alpes, quelques petites rectifications sont apportées au tracé de la frontière entre l’Italie et la France qui annexe les deux communes de La Brigue et de Tende.
L’Italie perd enfin ses colonies africaines, même si elle continue provisoirement à exercer une tutelle sur la Somalie. C’est aussi le territoire italien lui-même qui est menacé par des forces centrifuges : des tentations autonomistes, voire séparatistes se font jour, principalement en Sicile où une rébellion armée s’est développée, mais aussi en Sardaigne, au Val d’Aoste francophone, ou parmi les minorités germanophones du Haut-Adige. L’unité nationale italienne est également fragilisée par l’important retard socio-économique que le sud, rural, accuse sur les régions industrialisées du nord.
L’union des forces antifascistes au pouvoir parvient, cependant, à sauvegarder l’unité du pays et à reconstruire un régime démocratique. En juin 1946, par référendum, les Italiens mettent fin à la monarchie et choisissent la République.