Cette carte fait partie d’un ensemble de 16 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations depuis 1945
Principaux acteurs de la libération du pays, les partisans communistes de Tito veulent incarner une force transnationale qui rassemble les différents nationalismes croate, serbe, slovène...
La constitution, adoptée en 1946, organise l’État sur une base fédérale. La République socialiste fédérative de Yougoslavie (RSFY) est constituée de six républiques : la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Macédoine, la Serbie et de deux provinces autonomes, la Voïvodine où vivent des minorités hongroises et le Kosovo dont la population est majoritairement albanaise.
Dans le souci d’apaiser les questions de nationalités, la constitution accorde aux minorités nationales les mêmes droits qu’aux peuples slaves de la fédération. Sur le plan socio-économique, le régime de Tito s’écarte du modèle soviétique et opte pour un système d’autogestion ouvrière. L’autre originalité de la Yougoslavie est de rompre avec l’URSS de Staline en juin 1948 et de s’engager dans la voie du non-alignement en politique extérieure. En 1974, une nouvelle constitution est votée. Elle limite les pouvoirs de l’État central et détache de la Serbie les régions autonomes de Voïvodine et du Kosovo.
La mort de Tito, cependant, ravive les tensions entre les Serbes, partisans d’un État centralisé, et les Slovènes, et les Croates opposés à une recentralisation du pays. Les dirigeants serbes, emmenés par Slobodan Milosevic, suppriment les autonomies provinciales du Kosovo et de la Voïvodine en 1989-1990, puis répriment violemment les protestations des populations albanaises contre cette mesure. Après la tenue d’élections libres dans toutes les Républiques en 1990, les dirigeants tentent, sans succès, de redéfinir les rapports entre la Fédération et les Républiques et en juin 1991, la Slovénie et la Croatie décident de proclamer leur indépendance : le processus d’éclatement de la Yougoslavie est alors engagé et le pays plonge dans la guerre.