Cette carte fait partie d’un ensemble de 17 cartes animées

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L’admission des nouveaux États et la question Noire

Cette carte fait partie d’un ensemble de 17 cartes animées portant sur États-Unis : histoire territoriale


Dès l’indépendance, se pose la question de l’organisation des territoires de l’Union au-delà des 13 États d’origine.  

Deux ordonnances en 1787 et 1789 fixent que ces territoires sont placés sous l’autorité du gouvernement fédéral et, que lorsque la population de l’un d’entre eux atteint 60.000 habitants, une convention peut être élue pour rédiger une constitution et demander l’admission du territoire comme nouvel État de l’Union.

Avant la fin du 18e siècle, trois nouveaux États rejoignent les 13 initiaux :

- Le Vermont, constitué de l’ouest du New Hampshire et de l’est de l’État de New York.

- Le Kentucky détaché de la Virginie.

- Et le Tennessee, formé de territoires qui appartenaient à la Caroline du Nord.

Une disposition importante de l’ordonnance de 1787 interdit l’esclavage dans la région du Nord-Ouest. Ainsi, l’Ohio est admis comme État libre en 1803.

L’admission de la Louisiane, en 1812, ajoute un nouvel État esclavagiste à l’Union.

Le fossé se creuse maintenant entre les États du nord qui ont progressivement aboli l’esclavage et ceux du sud où le spectaculaire développement de la culture du coton a renforcé le parti esclavagiste. Au Sénat, l’équilibre États libres – États esclavagistes fait l’objet de débats persistants et de compromis.  

La parité est conservée à travers les admissions dans l’Union :

- De l’Indiana (1816) et du Mississippi (1817).

- Puis, de l’Illinois (1818) et de l’Alabama (1819).

En revanche, la demande d’admission du Missouri comme État esclavagiste provoque la mobilisation des abolitionnistes.

Le compromis trouvé prévoit d’admettre, au préalable, le Maine, détaché du Massachusetts, comme nouvel État sans esclaves, et de tracer sur la latitude de 36°30’ une ligne de démarcation entre les futurs États libres au nord et futurs États esclavagistes au sud.

L’Arkansas et le Michigan sont admis dans l’Union en 1836 et 1837.  

La Floride et le Texas en 1845, puis l’Iowa et le Wisconsin en 1846 et 1848.

Mais désormais, l’expansion vers l’ouest concerne des territoires non adaptés aux grandes plantations, dédiées à la culture du coton, qui font appel à la main d’œuvre servile. Cette évolution menace la position du sud.

La demande d’admission de la Californie cristallise à nouveau les oppositions. Elle entre dans l’Union comme État libre en 1850.

En 1854, l’accord du Kansas-Nebraska stipule la liberté, pour les habitants des nouveaux territoires, de choisir ou de rejeter l’esclavage, supprimant ainsi la limite fixée en 1820.

Les affrontements sanglants entre partisans et adversaires de l’esclavage, au Kansas, témoignent de la montée des tensions et reportent l’admission de ce territoire.

Le déséquilibre en faveur des États libres est accentué par l’entrée dans l’Union du Minnesota, en 1858, puis par celle de l’Oregon, l’année suivante.

En 1861, le Kansas devient finalement un État de l’Union. Cette nouvelle admission d’un État libre constitue un point de rupture qui, couplée avec l’élection d’Abraham Lincoln à la présidence, conduit à la sécession des États du sud et à la guerre civile.