Cette carte fait partie d’un ensemble de 9 cartes animées

Voir série : Naissance de l’Islam et l’empire arabo-musulman

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Les conquêtes arabes 660-751

Cette carte fait partie d’un ensemble de 9 cartes animées portant sur Naissance de l’Islam et l’empire arabo-musulman


Dans la deuxième moitié du 7ème siècle, la communauté musulmane connait deux guerres civiles qui freinent la dynamique de la conquête.

Au début du 8ème siècle, cependant, la Tripolitaine et une large bande littorale du Maghreb sont passées sous domination musulmane. La ville de Carthage est prise en 698 et celle de Tanger en 708.

En 711, un général berbère traverse le détroit de Gibraltar ; mettant à profit les profondes divisions qui déchirent le royaume wisigoth, les troupes arabo-berbères se rendent rapidement maitres d’une large partie de la péninsule ibérique.

Au-delà des Pyrénées, la conquête s'est prolongée principalement en Narbonnaise où la présence musulmane dure quelques décennies. Mais le siège de Toulouse, en 721, s’est soldé par un échec pour les conquérants musulmans.

L’histoire a retenu la victoire de Charles Martel et des armées franques, obtenue entre Tours et Poitiers en 732, comme l’évènement qui marque la fin de la progression musulmane en Occident. 

Quelques années auparavant, les conquérants musulmans ont connu un échec devant Constantinople. Le siège terrestre dure 13 mois, mais les Byzantins parviennent à éviter le blocus maritime de la ville en détruisant par deux fois la flotte arabe grâce à l’utilisation des feux grégeois. Loin de leurs bases et mal ravitaillées, les armées musulmanes sont presque totalement anéanties.

À l’est de l’empire, au cours des années 711 et 712, les armées arabes envahissent le Sindh, une province de l’actuel Pakistan.

Plus au nord, la ville de Samarcande est prise au cours de l’année 712, mais les conquérants arabes doivent ensuite faire face à une rébellion des populations de Transoxiane ainsi qu’à la poussée des nomades turcs et des Chinois.

La victoire de Talas sur les troupes chinoises en 751 est parfois retenue par l’histoire comme l’évènement qui marque l’arrêt de l’avancée chinoise vers l’ouest et qui conforte la domination musulmane en Asie centrale.

La création de cet immense espace unifié qui court de l’Espagne à l’Inde a rassemblé les régions les plus prospères des empires perse et byzantin. Elle a permis aux vainqueurs d’accumuler une quantité considérable de richesses et a facilité la multiplication des échanges commerciaux et culturels à la base du développement d’une civilisation brillante et originale.

Si le gouvernement de l’empire est alors musulman, les populations locales ont pu conserver leur religion. Certains habitants, néanmoins, préférèrent se convertir à l’islam pour obtenir des postes dans l’administration ou pour échapper à l’impôt spécifique, la jeziyya, qui frappait les non-musulmans.