Cette carte fait partie d’un ensemble de 9 cartes animées

Voir série : Naissance de l’Islam et l’empire arabo-musulman

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Les conquêtes arabes 634-751

Cette carte fait partie d’un ensemble de 9 cartes animées portant sur Naissance de l’Islam et l’empire arabo-musulman


Les longs affrontements des premières décennies du 7e siècle ont épuisé les empires perse et byzantin, et les razzias des tribus arabes à l’intérieur de leurs frontières sont désormais endémiques.

Les premiers succès rencontrés encouragent un nombre toujours plus grand de guerriers nomades à participer à ces expéditions militaires.

En 636, sous le calife Omar, une importante armée byzantine est défaite à Yarmuk.

La même année, lors de la bataille de Qâdisiyya, les Arabes l’emportent sur l'armée perse malgré ses éléphants de combats.

L’année suivante, en 637, la prise de Ctésiphon, la capitale des Sassanides, provoque l’effondrement de l’empire perse.

À la suite d’un siège de plusieurs mois, Alexandrie capitule et l’Égypte passe sous domination musulmane en 642.

En l’espace de trois décennies, les Arabes conquièrent un empire qui, au-delà de la péninsule Arabique, englobe la Syrie, la Palestine, l’Irak, la Perse jusqu’au Khorasan, l’Égypte et la Cyrénaïque.

La rapidité de cette conquête s’explique en partie par la faible résistance opposée aux envahisseurs musulmans par les populations locales, telles que les chrétiens jacobites, nestoriens, ou coptes, considérés comme hérétiques dans l’empire byzantin.

Au cours de cette conquête, les Arabes se sont installés dans les villes déjà existantes comme Alep, Damas ou Alexandrie. Ils ont également fondé des ville-camps pour abriter les guerriers et leurs tribus comme Kûfa, Basra ou Fustât.

Dans certaines régions cependant, la progression a été plus difficile. Les diverses tentatives pour prendre la ville de Constantinople ont été des échecs, et, au Maghreb, les Berbères ont résisté pendant près de 70 ans.

Au début du 8e siècle cependant, le Maghreb est passé sous domination musulmane et c’est un général berbère à la tête de troupes berbères qui conquiert la péninsule Ibérique à partir de l’année 711.

Au-delà des Pyrénées, la conquête s'est prolongée principalement en Aquitaine et en Narbonnaise mais la présence musulmane n’excéda pas quelques décennies.

Le plus célèbre des revers qu'ont subi les armées musulmanes fut la bataille de Poitiers qui est communément retenue pour marquer la fin de la progression musulmane en Occident.

Du côté oriental, en 711-712, les armées arabes envahissent le Sindh, une province de l’actuel Pakistan.

En 751, la victoire de Talas sur les armées chinoises conforte la domination de l’empire arabo-musulman sur l’Asie centrale et lui permet de contrôler une large partie de la route de la soie.

Si le gouvernement de cet immense empire est alors musulman, les populations locales ont pu conserver leur religion. Certains habitants, néanmoins, préférèrent se convertir à l’islam, pour obtenir des postes dans l’administration ou pour échapper à l’impôt spécifique, la jiziyya, qui frappait les non-musulmans.

La constitution de cet immense empire efface la frontière entre les mondes persan et gréco-romain, vieille de plusieurs siècles, ce qui a permis l’éclosion et le développement d’une civilisation brillante et originale. Cet immense espace unifié qui court de l’Espagne à l’Asie a permis la multiplication des échanges commerciaux et culturels, ainsi que la diffusion de techniques relatives à l’irrigation ou à la fabrication du papier, apprise auprès de prisonniers chinois capturés lors de la bataille de Talas.