L’interdiction des clubs féminins

Confrontées à l’injustice et à la misère, les femmes jouent un rôle très important au début de la révolution comme boutefeu et déclencheur d’émeutes. La plus connue de ces manifestations est la marche sur Versailles les 5 et 6 octobre 1789, quand plusieurs milliers de femmes parties pour réclamer du pain obligent finalement la famille royale à s’installer à Paris.

Durant la Révolution française, quelques grandes figures féminines apparaissent comme Olympe de Gouges, qui rédige en 1791 une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Manon Roland ou Théroigne de Méricourt.

Les femmes sont appelées « citoyennes » mais restent privées de droits politiques, dont le droit de vote.

Cela ne les empêche pas de participer aux séances des clubs parisiens et de l’Assemblée où, depuis les tribunes, elles pèsent sur les débats.

Les femmes créent également leurs propres lieux de sociabilité révolutionnaire en organisant des clubs féminins. On en dénombre plus de 50 entre 1789 et 1793. 

Mais progressivement, l’insistance des femmes à réclamer l’égalité politique avec les hommes et le développement d’une forme de radicalité dans leur action, ainsi que le caricature ce dessin de Chérieux, provoquent l’hostilité des révolutionnaires qui décident de les exclure des espaces politiques.

Les clubs féminins sont interdits par la loi le 30 octobre 1793.