Cette carte fait partie d’un ensemble de 15 cartes animées portant sur La Seconde Guerre mondiale 1939-1945
Les capitulations sans condition de l’Allemagne, le 8 mai 1945, et du Japon, le 2 septembre, marquent la fin de la Deuxième Guerre mondiale et consacrent la victoire des Alliés emmenés par les États-Unis, l’URSS et la Grande-Bretagne.
Le conflit le plus meurtrier de tous les temps a fait plus de 50 millions de morts dont la moitié pour la seule URSS.
L’importance de ces pertes, la révélation de l’enfer nucléaire et du génocide contre les Juifs ont créé un traumatisme considérable.
Aussi cherche-t-on à fonder, politiquement et moralement, un monde nouveau ; en juin 1945 la Charte de l’ONU est adoptée à la conférence de San Francisco, puis au cours des procès de Nuremberg et de Tokyo les dirigeants nazis et japonais, reconnus coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, sont condamnés.
Les décisions d’ordre territorial sont prises par les puissances victorieuses, au cours de plusieurs conférences, notamment au Caire en novembre 1943, à Yalta en février 1945 et à Potsdam en juillet-août de la même année.
En Asie, le Japon est occupé par les Américains et doit abandonner tous les territoires acquis depuis 1910.
Ainsi, la Corée redevient indépendante mais est également occupée, au nord, par les Soviétiques et au sud par les Américains.
La Chine retrouve sa souveraineté sur l’ensemble de ses provinces, en particulier sur Taïwan et la Mandchourie.
Un accord entre le Japon et l’URSS prévoit également l’abandon à cette dernière, des îles Kouriles et du sud de l’île de Sakhaline.
En Europe, l’Allemagne vaincue est occupée et perd sa souveraineté. Son territoire est sensiblement restreint, particulièrement dans sa partie orientale désormais délimitée par la ligne Oder-Neisse.
L’Autriche, séparée de l’Allemagne, est également occupée.
L’Union soviétique met à profit son rôle dans la victoire pour s’étendre à l’ouest. Les Pays baltes disparaissent, tandis que la Pologne est reconstituée mais à l’intérieur d’un territoire sensiblement décalé vers l’ouest par rapport à la situation d’avant-guerre.
La Tchécoslovaquie et la Yougoslavie sont également reconstituées. La première amputée de la Ruthénie subcarpatique et la seconde agrandie de l’Istrie.
La Hongrie est ramenée dans ses frontières d’avant 1938.
La Bulgarie s’agrandit de la Dobroudja du Sud au détriment de la Roumanie.
L’Italie a perdu l’Istrie et doit renoncer à ses conquêtes en Albanie et en Grèce.
La France, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Norvège sont rétablis dans leurs frontières d’avant-guerre.
Ce nouveau dessin des frontières s’accompagne d’importants transferts de populations.
Plusieurs millions d’Allemands sont ainsi déplacés, en provenance de Silésie, de Prusse orientale ou de Poméranie devenues polonaises, mais aussi de Bohême, et de divers pays d’Europe centrale.
Un million et demi de Polonais sont transférés des territoires devenus soviétiques à l’est vers les nouveaux territoires de l’ouest abandonnés par les populations allemandes.