Cette carte fait partie d’un ensemble de 15 cartes animées portant sur La Seconde Guerre mondiale 1939-1945
À l’été 1940, Hitler est devenu maître d’une grande partie de l’Europe et cherche à négocier la fin de la guerre avec l’Angleterre pour avoir les mains libres à l’est.
Devant le refus britannique incarné par Churchill, il se résigne à lancer l’opération « otarie » et donne l’ordre à son aviation de préparer une invasion des Îles britanniques ou de forcer le Royaume-Uni à demander l’arrêt des hostilités.
L’Allemagne dispose maintenant des aéroports de l’ouest de l’Europe et peut installer ses flottes aériennes en Normandie, dans le Pas-de-Calais, ainsi qu’au Danemark et en Norvège, d’où sont accessibles l’Écosse et la côte est de l’Angleterre.
L’aviation allemande débute son offensive le 10 juillet et cible principalement les ports le long de la Manche : Plymouth, Weymouth, Falmouth, Portsmouth et Douvres, puis l’estuaire de la Tamise et les convois navals dans la Manche.
Cette bataille de la Manche dure un mois et devant l’absence de résultat décisif, l’Allemagne change de tactique. À compter du 13 août, la Luftwaffe cherche à détruire l’aviation britannique. Elle bombarde massivement aérodromes et postes de commandement autour de Londres, installations de communication le long des côtes est et sud ainsi que les sites de production aéronautique.
Avec l’avantage de combattre à proximité de ses bases, et grâce à son réseau de stations radar tout au long du littoral qui lui permet de repérer très tôt les vagues de bombardiers, l’aviation britannique oppose une farouche résistance aux attaques allemandes et les pertes sont lourdes dans les deux camps.
Une nouvelle fois, Hitler change de tactique et donne l’ordre à son aviation de bombarder massivement les grandes villes anglaises. Le Blitz débute le 7 septembre, Londres est bombardée sans relâche pendant plusieurs semaines et les batailles aériennes sont quotidiennes dans le ciel du Kent.
Les pertes de la Luftwaffe et l’approche des conditions météorologiques difficiles de l’automne conduisent Hitler à renoncer au projet d’invasion de l’Angleterre, mais les bombardements sur les villes anglaises se poursuivent de façon plus espacée. Le 14 novembre, Coventry est totalement détruite et Birmingham, Southampton, Bristol, Plymouth, Liverpool sont successivement attaquées entre novembre 1940 et mai 1941.
Dans la nuit du 10 au 11 mai 1941, plus de 500 bombardiers mènent un dernier grand raid sur Londres, très meurtrier, et au cours duquel la Chambre des Communes est sérieusement endommagée.
La bataille d’Angleterre a fait plus de 40.000 morts parmi les civils, mais la volonté de résistance du peuple britannique a provoqué le premier échec militaire sérieux du IIIe Reich.