Cette carte fait partie d’un ensemble de 9 cartes animées portant sur Naissance de l’Islam et l’empire arabo-musulman
L’appellation « Seldjoukides » vient de Saljuq le nom d’un chef de guerre d’une confédération de peuples turcs : Les Toquz Oghous ce qui signifie les « neufs tribus ».
Installés aux frontières septentrionales et orientales du monde musulman, les Seldjoukides sont islamisés au début du XIème siècle. A la tête de troupes turkmènes ils s’illustrent d’abord comme mercenaires au service des dynasties locales de l’orient iranien, Samanides et Ghaznévides, avant de mener des conquêtes territoriales pour leur propre compte.
En 1040 ils défont les Ghaznévides à Dandänaqän, ce qui leur permet de s’emparer du Khorasan et de poursuivre leur marche vers l’ouest. En 1055, leur chef Tughril Beg entre dans Bagdad, emprisonne le dernier émir bouyide, fait reconnaitre son pouvoir par le calife abbasside et obtient de ce dernier le titre de sultan. Il instaure le règne des « Grands Seldjoukides » qui dominent les terres centrales islamiques jusqu’à la fin du XIème siècle.
Les Seldjoukides poursuivent leurs conquêtes au détriment de l’empire byzantin. La victoire obtenue à Mantzikert en 1071 leur permet de pénétrer en Anatolie où s’installe une branche cousine de la dynastie principale, celle des Seldjoukides de Rüm.
Une autre branche conquiert la Syrie sur les Fatimides et s’empare quelques temps de Jérusalem.
Tout comme les Bouyides avant eux, les Seldjoukides ne règnent pas sur un empire uni mais sur des territoires autonomes dévolus à différents membres de la famille : Seldjoukides du Kerman, Seldjoukides d’Iraq, Seldjoukides de Syrie, Seldjoukides de Rüm
Dans la seconde moitié du XIème siècle, les Grands Seldjoukides ont imposé au califat abbasside une tutelle politique et militaire très proche de celle exercée par les Bouyides. Les sultans sont entourés de hauts fonctionnaires persans comme le célèbre Nizam al-Mulk qui a été vizir des sultans Alp Arslan (1063-1072) et Malik Shah (1072-1092).
La cour itinérante se déplace dans les principales villes de leur empire centré sur l’Iran telles que Ravy, Hamadān et surtout Ispahan. Des rivalités entre prétendants au sultanat engendrent rapidement la division du monde seldjoukide ce qui laisse la place, au XIIème siècle, à une véritable renaissance abbasside. Le calife de Bagdad recouvre une armée, une administration et un contrôle effectif du territoire iraquien. Ce mouvement qui culmine sous le règne du calife al-Nāzir est interrompu par l’irruption des Mongols en Orient.
Les Seldjoukides n’ont pas été les premiers Turcs à gouverner des territoires musulmans, ils succèdent en cela aux Ghaznévides mais ils ont inauguré une ère de grandes dynasties de souverains turcs régnant sur de vastes parties du monde islamique : Seldjoukides puis Mamelouks et Ottomans.