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Dossier : Les croisades
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La troisième croisade

Cette carte fait partie d’un ensemble de 12 cartes animées portant sur Les croisades


En octobre 1187, le sultan Saladin s’empare de Jérusalem, au terme d’une campagne éclair qui lui a permis d’écraser les armées des Latins d’Orient. La nouvelle est rapidement connue en Occident et le pape Grégoire VIII lance aussitôt un appel à la 3ème croisade. 

Cet appel à la croisade se diffuse dans la chrétienté occidentale, via des légats pontificaux ou l’envoi de lettres. Fin décembre, le roi du Danemark est au courant.

L’empereur germanique, Frédéric Barberousse, est le premier à partir. Il quitte Ratisbonne au mois de mai 1189, à la tête d’une très forte armée de 100.000 hommes.

Après avoir franchi le Bosphore, Frédéric remporte plusieurs importantes victoires sur les armées turques de la région. Sa progression inquiète Saladin, conscient de la taille de l’armée allemande mais, en juin 1190, l'empereur germanique se noie en se baignant dans une rivière et son armée se débande alors rapidement.

En juillet 1190, après avoir temporisé un moment, Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion, les rois de France et d'Angleterre, partent de Vézelay. L’un embarque à Marseille, et l’autre à Gênes, puis ils se retrouvent en Sicile où ils passent l'hiver.

Au printemps 1191, Philippe Auguste accoste en Orient. Richard Cœur de Lion, lui, est dérouté par un orage sur l'île de Chypre, une province byzantine indépendante qu'il conquiert en quelques semaines. Il vendra ensuite l’île aux Templiers.

Les deux souverains aident alors le roi de Jérusalem à reprendre la ville d'Acre, puissamment fortifiée. Malgré l'arrivée des troupes de Saladin, la ville est prise par les croisés le 12 juillet 1191.

Philippe Auguste repart presque aussitôt pour l'Occident, rechignant à laisser son royaume sans surveillance plus longtemps.

Richard, lui, reste en Orient. Il entreprend la reconquête du littoral. En décembre 1191, puis à nouveau en mai 1192, Richard est très proche de Jérusalem mais il renonce à attaquer la Ville sainte : celle-ci est trop bien défendue puis serait trop difficile à conserver une fois reconquise.

Le roi d'Angleterre entame alors des négociations diplomatiques avec Saladin, dans un climat marqué par des petites batailles permanentes mais aussi par des divisions politiques entre croisés et nobles latins d'Orient. Un traité est conclu le 2 septembre : Jérusalem reste entre les mains des musulmans mais le libre accès aux pèlerins chrétiens est garanti.

Richard lui-même refuse de se rendre dans la Ville sainte et embarque pour rentrer en Occident début octobre. Capturé en chemin par le duc d'Autriche, il ne rentrera finalement dans son royaume que deux ans plus tard...