Cette carte fait partie d’un ensemble de 13 cartes animées portant sur La bible et l’histoire
La conquête du pays de Canaan par les Hébreux est racontée dans le livre de Josué. C’est en effet sous l’égide de ce chef qu’elle a lieu, et non de Moïse, car ce dernier n’a pu apercevoir la Terre Promise que de loin.
Cette conquête implique les hommes de toutes les tribus d’Israël, bien que les deux tribus de Gad et de Ruben ainsi que la demi-tribu de Manassé aient préalablement obtenu de Moïse la permission de s’installer dans des territoires situés sur la rive orientale du Jourdain, dans ce qui n’était pas stricto sensu la Terre Promise [Livre des Nombres chapitre 32].
D’après le livre de Josué, la première ville qui tombe après la traversée du Jourdain est Jéricho, dont les murailles, nous dit le récit biblique, se seraient effondrées au son des trompettes.
Puis vient la prise de la ville d’Aï, dont le nom signifie « ruine ».
Les Hébreux progressent alors vers l’ouest et le sud, et se rendent maîtres des villes de Libnah, Lakish, Églon, Hébron et Debir [Josué chapitre 10].
Les combats affrontements se déplacent ensuite vers le nord de Canaan où les Hébreux affrontent une coalition rassemblant des rois de cités-états, menée par Yabîn le roi de Hatzor. La bataille décisive a lieu dans un endroit nommé « les eaux de Mérôm », [qui renvoie à l’idée de hauteur]. Les Hébreux poursuivent ensuite leurs ennemis vers Sidon au nord-ouest, et en direction de la vallée de Mitzpéh au nord-est. Lors de leur retour ils brûlent la ville d’Hatzor.
Le livre de Josué conclut alors de façon triomphale : « C’est ainsi que Josué s’empara de tout ce pays, la montagne, tout le Néguev, tout le pays de Goshen, la plaine côtière, la ‘Arabah, la montagne d’Israël et ses vallées, depuis la montagne nue qui s’élève vers Séir jusqu’à Baal-Gad, dans la vallée du Liban, au pied de la montagne de l’Hermon » [Josué chapitre 11, versets 16 et 17].
Le chapitre 11 se termine sur le partage du territoire entre les tribus d’Israël et l’idée que le pays est dès lors en paix.
Pourtant, cette conclusion idyllique est démentie dès le chapitre 13. Dieu s’adresse à Josué en lui disant : « le pays qui reste à conquérir est très grand ». Jérusalem, notamment, reste à prendre. On apprend ensuite que dans plusieurs régions, les Cananéens sont toujours présents au milieu des Israélites, alors que le chapitre 12 proclamait qu’ils avaient disparu. Le texte biblique lui-même semble donc inviter à une lecture non littérale du livre de Josué, à une lecture « au second degré ».
Par ailleurs, les fouilles archéologiques nous conduisent à reconstituer une histoire très différente de celle du récit biblique.