Cette carte fait partie d’un ensemble de 8 cartes animées

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Entre Rome et l’Empire des Han la route de la soie

Cette carte fait partie d’un ensemble de 8 cartes animées portant sur Rome et son empire


Durant l’Antiquité, l’empire des Han, en Chine, et l’empire romain, autour de la Méditerranée, ont été partiellement contemporains.

Les deux capitales, Rome et Chang‘an, sont séparées de plus de 8.000 kilomètres, ce qui représente une distance considérable pour les hommes de cette époque ; pourtant des échanges commerciaux ont pu s’établir entre ces deux grandes civilisations. À titre d’exemple, les vêtements de certaines riches femmes romaines étaient réalisés avec de la soie en provenance de la Chine.

Ces échanges commerciaux ont emprunté deux grands itinéraires, une voie terrestre qui a été appelée la « route de la soie » et une voie maritime qui contourne l’Inde par le sud.

Les Chinois, et plus particulièrement l’empereur Wudi, sont à l’origine de l’ouverture de la route de la soie.

Cet empereur a considérablement agrandi son empire vers l’ouest. Il a également cherché à conclure des alliances avec des peuples d’Asie centrale pour lutter contre les tribus nomades qui vivent au nord de la Chine et qui sont les grands ennemis des Han.

Plusieurs missions diplomatiques ont permis aux Chinois de mieux connaître ces peuples d’Asie centrale et de découvrir les itinéraires pour voyager dans ces régions très difficiles à traverser, car montagneuses ou désertiques.

Les Chinois ont également découvert dans la vallée de Ferghana une race de chevaux plus grands et plus rapides que ceux qu’ils connaissaient. Ils les ont appelés les « chevaux célestes » et l’empereur Wudi a décidé d’en équiper son armée. L’achat de ces chevaux est l’un des premiers échanges commerciaux sur la route de la soie.

C’est à cette époque également que les Chinois apprennent l’existence, beaucoup plus loin à l’ouest, de l’empire romain et progressivement des caravanes de marchands se sont aventurées sur un réseau de pistes qui ont relié la Chine à la Méditerranée. La principale porte d’entrée de la route de la soie dans l’empire romain est la ville de Palmyre dans la Syrie actuelle.

Dans l’Antiquité, une marchandise qui est échangée entre la Chine et l’empire romain n’est pas transportée par une même caravane tout au long de l’itinéraire. Elle passe entre les mains de plusieurs marchands, dont chacun assure le transport sur une partie du voyage. Par exemple, il n’est pas possible pour un marchand romain de transporter des marchandises à l’intérieur des frontières de l’empire parthe qui est l’ennemi de Rome.

À certaines périodes, la route de la soie était très dangereuse, les caravanes pouvaient être attaquées. Pour cette raison, une autre route, par la mer, a été empruntée pour assurer les échanges entre la Chine et l’empire romain.  

L’Inde joue un rôle central sur cette voie maritime. Le grand nombre d’amphores et de pièces de monnaie romaines trouvées dans cette région atteste de l’importance des échanges à travers l’océan Indien.   

Probablement pour aller chercher des épices dont le monde romain était très friand, les marins indiens se sont également aventurés loin en Asie du Sud-Est : à Java, à Bornéo ou au Cambodge…. De là, ils sont entrés en contact avec le monde chinois et ont fini par créer cette route maritime qui traverse la mer de Chine, le golfe du Bengale, l’océan Indien et la mer Rouge.

La grande porte d’entrée dans l’empire romain de cette voie commerciale maritime est le port d’Alexandrie.