Cette carte fait partie d’un ensemble de 9 cartes animées portant sur La Guerre froide et la confrontation entre les deux blocs 1947-1991
En juillet 1954, après 8 ans de guerre, la France a reconnu l’indépendance du Cambodge, du Laos et du Vietnam. Ce dernier est provisoirement partagé en deux dans l’attente d’élections : au nord du 17ème parallèle la République démocratique du Vietnam, soutenue par la Chine et l’URSS, et au sud la République du Vietnam nationaliste et pro-américaine.
À la suite du refus de Saïgon de tenir les élections, une guérilla communiste favorable à la réunification du pays, se développe au sud. Elle reçoit un soutien logistique et militaire croissant du nord via la piste Hô Chi Minh qui passe par le Laos et le Cambodge.
En face, les États-Unis veulent éviter une contagion communiste à tout le Vietnam et aux pays limitrophes. Ils apportent une assistance militaire de plus en plus importante aux différents régimes qui se succèdent à Saïgon.
En 1964, les Américains bombardent la piste Hô Chi Minh et le Congrès accorde au président Lyndon Johnson la possibilité de prendre « toutes les mesures nécessaires pour faire échec au communisme ».
À partir de 1965, des troupes américaines sont directement engagées dans des combats au sol et l’aviation mène d’intenses bombardements au nord. L’énorme supériorité matérielle des États-Unis est cependant limitée par la nature du terrain : jungle épaisse, zones de montagne le long de la frontière occidentale du Vietnam.
L’année 1968 marque un tournant. Alors que le contingent américain dépasse maintenant 500.000 hommes, les forces communistes lancent, dans la nuit du 30 au 31 janvier, jour de l’an Vietnamien, une vaste offensive sur plus d’une centaine de villes et positions stratégiques du sud.
Après des combats souvent très violents, les assaillants sont partout repoussés et subissent de lourdes pertes. Toutefois, cet échec militaire se transforme en victoire politique pour les communistes. Ils ont démontré que l’Amérique ne pourrait pas gagner cette guerre sans déployer d’énormes moyens, ce qui renforce les mouvements pacifistes aux États-Unis.
En 1969, les troupes américaines amorcent officiellement leur retrait souhaitant une « vietnamisation » du conflit. À la suite de longues négociations durant lesquelles de très violents bombardements ont encore lieu, la signature des accords de Paris, le 27 janvier 1973, concrétise l’armistice entre Washington et Hanoï ; mais la guerre civile entre Vietnamiens se prolonge.
L’armée du Vietnam du Sud restée seule face aux troupes communistes est défaite lors d’une grande offensive lancée par Hanoï au début de l’année 1975. Le Vietnam devient un État communiste unifié qui prend officiellement le nom de République socialiste du Vietnam le 2 juillet 1976, et Saïgon est rebaptisée Hô Chi Minh ville.