Cette carte fait partie d’un ensemble de 9 cartes animées portant sur La Guerre froide et la confrontation entre les deux blocs 1947-1991
En 1945, Soviétiques et Américains s’accordent pour intervenir de façon coordonnée contre les troupes japonaises présentes en Corée, et fixent la frontière entre leurs zones d’occupations respectives sur le 38ème parallèle.
Dans les années qui suivent les désaccords entre les deux puissances débouchent sur la division de la péninsule coréenne en deux États. La République populaire de Corée, au nord, dirigée par Kim II-Sung et la République de Corée dirigée par Syngman Rhee au sud.
Rapidement, tensions et incidents frontaliers se multiplient entre les deux républiques aux idéologies opposées.
Le 25 juin 1950, à l’aube, des troupes nord-coréennes franchissent la frontière puis progressent rapidement en direction de Séoul.
Par la voix de leur président Harry Truman, les États-Unis condamnent l’agression et annoncent une intervention.
En l’absence du représentant soviétique, le Conseil de sécurité de l’ONU vote plusieurs résolutions qui condamnent l’agression de la Corée du Nord, et confient aux États-Unis le commandement d’une force onusienne.
Les troupes du nord atteignent l’extrémité méridionale de la péninsule dès le mois d’août. Les Sud-Coréens et la 8ème armée américaine parviennent à stabiliser le front autour de la poche de Pusan, tandis que les premières troupes onusiennes commencent à débarquer.
Le 15 septembre, le général Mac Arthur, chef des forces onusiennes, déclenche une contre-offensive, derrière les lignes adverses, en débarquant à Incheon l’avant-port de Séoul.
Le succès de l’opération « Chromite » prend à revers les troupes nord-coréennes. Les forces sous le pavillon de l’ONU prennent Pyongyang le 19 octobre et atteignent la frontière sino-coréenne le 26.
La Chine réagit alors par une mobilisation massive de volontaires. En novembre, près de 200.000 d’entre eux, franchissent la frontière et bousculent les troupes de l’ONU. Une nouvelle fois Séoul est prise en janvier 1951.
La contre-offensive lancée par les forces de l’ONU au mois de mars permet de reconquérir la ville puis le front se stabilise de part et d’autre du 38ème parallèle.
L’idée d’une paix blanche commence à germer dans les esprits d’autant que les batailles qui suivent ne sont plus décisives.
Engagées durant l’été, 1951 les négociations de paix n’aboutissent que deux ans plus tard après la mort de Staline.
Un armistice est signé le 27 juillet 1953 dans le village de Panmunjeom.
Les États-Unis et l’URSS reconnaissent l’existence de deux Corées et, dans l’attente de la signature d’un traité de paix, une zone démilitarisée de 4 km de large est créée de part et d’autre de la ligne d’armistice.
Le bilan des combats est très lourd : plus de trois millions et demi de tués et de nombreuses villes détruites. Pour autant, cette guerre ne s’est pas transformée en un conflit généralisé et les deux Grands ont évité une confrontation ouverte. Cette prudence a été illustrée, au printemps 1951, par la décision du président Truman de limoger le général Mac Arthur qui préconisait des bombardements aériens sur le territoire chinois.