Cette carte fait partie d’un ensemble de 18 cartes animées portant sur Le Proche-Orient depuis le début du XXe siècle
À partir de 1920, France et Grande-Bretagne organisent leurs mandats, confiés par la Société des Nations, et dessinent les grands traits de la carte actuelle de l'Orient arabe.
Les Français, inquiets de l’influence du nationalisme arabe sur leurs possessions d'Afrique du Nord, choisissent de « diviser pour régner » et s’appuient sur les groupes minoritaires. Après avoir mis fin au royaume arabe de Faysal à Damas, ils forment l'État du Grand Liban réclamé par les nationalistes libanais et renoncent à la Cilicie, devant la forte résistance turque. En 1925, après différentes tentatives d'organisation, ils créent un État de Syrie où Alexandrette jouit d'un statut indépendant et dont sont séparés le Territoire des Alaouites et la Montagne des Druses.
La même année, une très importante insurrection éclate en Syrie contre la France, au nom de l'unité et du nationalisme arabe.
Les Anglais, pour leur part, veulent limiter les frais d'occupation et continuent de jouer la carte arabe. En 1921, ils placent Faysal, chassé de Syrie, à la tête du Royaume d'Irak, tout en contrôlant l'administration et les ressources pétrolières. Ils créent aussi pour Abdallah, frère de Faysal, l'Émirat de Transjordanie. En 1924, le Chérif Hussein de La Mecque est défait par Ibn Saoud dans la péninsule arabique et remet à son fils Abdallah une portion de territoire au nord d'Akaba.
En Palestine, le projet de création d'un foyer national juif se heurte à l'opposition vigoureuse des Arabes, poussant les Anglais à rechercher l'apaisement. Après avoir mis un frein aux ambitions territoriales sionistes en créant la Transjordanie, ils s'engagent à limiter l'immigration juive. Mais, privés d'institutions représentatives leur donnant accès au pouvoir exécutif, les Arabes maintiennent leur hostilité à la politique anglo-sioniste.
Au cours des années trente, les revendications indépendantistes s'affirment. L’Angleterre cherche à accompagner ce mouvement tout en préservant ses intérêts stratégiques. Des traités ouvrant la voie à l’indépendance sont signés avec l’Irak en 1930 puis avec l’Égypte en 1936. Mais en Palestine, la persistance des heurts entre Juifs et Arabes justifie aux yeux des Anglais le maintien du mandat.
La France doit s'aligner. Elle accepte l'unité syrienne et, en 1936, des traités sur le modèle irakien sont signés avec la Syrie et le Liban. Mais le Parlement français refuse de les ratifier au moment où la guerre en Europe semble imminente. La recherche du soutien turc conduit même la France à céder le Sandjak d'Alexandrette à Ankara, cession qui ne sera jamais reconnue par la Syrie.
En 1939, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale met fin au fonctionnement des mandats. La Syrie et le Liban, placés sous l'autorité de Vichy depuis juin 1940, sont repris par les alliés un an plus tard. Après Pearl Harbor, les Américains conscients de l'importance économique du Proche-Orient, interviennent dans le Golfe pour organiser le ravitaillement en pétrole des forces alliées.
La bataille décisive a lieu à El-Alamein de juin à novembre 1942, alors que les Américains débarquent au Maroc. En 1943, les opérations militaires sont terminées sur le terrain oriental.