Cette carte fait partie d’un ensemble de 18 cartes animées portant sur La Grèce antique
Afin de réactiver les échanges commerciaux en Méditerranée orientale, Alexandre le Grand commande, lors de sa conquête de l’Égypte, la création de la ville d’Alexandrie, qui est à l’époque l’unique port du pays sur la mer.
Le site choisi est un cordon littoral entre la Méditerranée et le lac Maréotis. Il comporte deux promontoires dans la mer : Le cap Lochias et l’île de Pharos.
La construction d’une jetée « l’Heptastade » entre la côte et l’île de Pharos permet à Alexandrie de disposer de deux ports, l’un ouvert à l’est et l’autre à l’ouest, ce qui facilite l’accès des bateaux soumis à la direction du vent.
L’île de Pharos est restée célèbre pour avoir possédé une des sept merveilles du monde, le phare dont le feu était réputé porter à une soixantaine de kilomètres.
La ville, construite par l’architecte Dinocrate de Rhodes, a la forme d’un rectangle presque parfait ; elle est traversée de larges artères se coupant à angles droits.
La communication avec le Nil se fait par l’intermédiaire du lac Maréotis, sur lequel est construit un port, et par le creusement d’un canal qui assure l’approvisionnement en eau de la ville.
Après la mort d’Alexandre, les Lagides s’installent en Égypte et font de la ville d’Alexandrie leur capitale qu’ils dotent de nombreux monuments. Ptolémée Sôter, le 1er lagide, fait construire la célèbre bibliothèque alexandrine dont on estime qu’elle a renfermé jusqu’à 700 000 ouvrages : des textes grecs mais aussi de nombreuses traductions. Il fonde également le Musée, qui accueillait à côté du palais, savants et philologues travaillant aux frais du roi : ainsi Ératosthène, Apollonius, Euclide, Théocrite ou Archimède.
Grand centre commercial et politique, Alexandrie a rayonné dans le domaine de la science, la pensée, les arts, et la ville est demeurée de longs siècles la capitale intellectuelle de la Méditerranée.