Cette carte fait partie d’un ensemble de 16 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations depuis 1945
L’Allemagne vaincue, perd toutes les conquêtes réalisées au début du conflit, plus une partie de son territoire d’avant 1938. La frontière orientale, fixée lors de la conférence de Potsdam, suit désormais une ligne tracée par deux cours d’eau, l’Oder et la Neisse.
La Prusse orientale, la Poméranie et la Silésie sont ainsi perdues, au profit de la Pologne et de l’URSS.
À l’ouest, la Sarre est placée sous tutelle internationale, tandis que la gestion de l’industrie lourde de la Ruhr passe également sous contrôle international.
Le territoire allemand est divisé en quatre zones d’occupation contrôlées par les Alliés qui disposent désormais de la souveraineté. À l’est, la zone soviétique, au nord, la zone britannique, au sud, la zone américaine et au sud-ouest, la zone d’occupation française qui a été prélevée sur les deux précédentes. La ville de Berlin, située en zone soviétique, est également divisée en quatre secteurs d’occupation.
Les puissances occupantes ont formé un Conseil de contrôle qui a le pouvoir de décision, tandis que l’application des mesures revient, dans chaque zone, à un gouverneur militaire. Afin d’endiguer la poussée communiste, les zones américaine et britannique fusionnent, en janvier 1947, pour constituer la « bizone » à laquelle se joint la zone française, au printemps 1948, pour former la « trizone ».
Les Soviétiques réagissent par le blocus de Berlin, en juin 1948, qui coupe les relations terrestres et fluviales de la partie occidentale de la ville avec la trizone. Le pont aérien mis en œuvre par les États-Unis pour ravitailler la ville provoque l’échec de ce blocus qui est levé en mai 1949. Mais la partition de l’Allemagne est alors inévitable : la trizone devient la République fédérale d’Allemagne (RFA), en septembre 1949, tandis qu’est constituée à l’est, le mois suivant, la République démocratique d’Allemagne (RDA), satellite de l’URSS. Entre 1945 et 1949, près de douze millions d’Allemands expulsés des pays d’Europe orientale Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie... se réfugient en Allemagne. Ils sont dépourvus, le plus souvent, de tout moyen de subsistance et de logement, ce qui accentue la crise socio-économique qui perdure dans le pays jusque vers 1948-1949.