Cette carte fait partie d’un ensemble de 28 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations 1815-1914
Le Congrès de Vienne qui laisse le statu quo dans les Balkans, au nom de l’équilibre européen, n’a pas répondu aux aspirations nationales du peuple grec et, c’est par la guerre que celui-ci obtient son indépendance.
L’insurrection éclate en 1821 ; en quelques mois, les Turcs sont chassés du Péloponnèse et une assemblée proclame l’indépendance à Épidaure. En dépit de la répression turque, symbolisée par le massacre de la population de l’île de Chios, les insurgés grecs s’emparent ensuite d’Athènes et de Missolonghi.
Le sultan fait alors appel au Pacha d’Égypte Muhammad-Ali. Les troupes de celui-ci prennent pied en Crète puis reconquièrent le Péloponnèse. Missolonghi est reprise, en 1826, et Athènes tombe à son tour l’année suivante.
Longtemps passives, en dépit du fort courant de sympathie de leurs opinions publiques pour la cause grecque, les puissances européennes se décident à intervenir. La France, la Russie et l’Angleterre envoient leurs flottes et détruisent les navires ottomans à Navarin en octobre 1827. Un contingent français entreprend alors la reconquête du Péloponnèse tandis que les troupes russes pénètrent en Turquie.
Devant la menace, le sultan accepte de négocier, et la Grèce est officiellement reconnue indépendante en février 1830 à Londres. Elle comprend alors le Péloponnèse, le nord du golfe de Corinthe, Athènes, Eubée et les Cyclades, ce qui laisse plusieurs régions peuplées par des Grecs sous domination ottomane.