Cette carte fait partie d’un ensemble de 5 cartes animées portant sur Les indépendances en Amérique espagnole
Le processus d'indépendance en Amérique espagnole s’ouvre avec l’intervention des troupes napoléoniennes et la vacance du pouvoir provoquée, en Espagne, par l'abdication des monarques Charles IV et Ferdinand VII.
La création d’une junte centrale qui encourage les Cortés de Cadix à promulguer une constitution libérale ne résout pas les problèmes de l’Amérique.
La Junte centrale espagnole se méfie des juntes américaines créées à son image et ne leur accorde qu'une faible représentation aux Cortes. Cette méfiance et le mécontentement de certaines élites créoles conduisent, à partir de 1810, certaines juntes à déclarer leur indépendance et à demander l'aide du Royaume-Uni et des États-Unis. Les rebelles se reconnaissent comme patriotes et ceux qui sont fidèles à la Couronne comme royalistes.
En 1810 à Buenos Aires la révolution de mai débouche sur la destitution du vice-roi et l’organisation d’une junte. Les Provinces-Unies du Río de la Plata restent officiellement fidèles au roi mais se comportent de façon indépendante.
Les autorités de Buenos Aires tentent de contrôler les anciens territoires de la vice-royauté tels le Haut Pérou, le Paraguay ou la Banda Oriental mais échouent et dès 1811 le Paraguay affirme son indépendance vis-à-vis de la couronne espagnole et de Buenos Aires, puis choisit Gaspar Rodríguez, Doctor Francia pour exercer le pouvoir avec le titre de dictateur à vie.
Dans la vice-royauté de Nouvelle-Espagne, le prêtre Miguel Hidalgo lance le 16 septembre 1810 le « Grito de Dolores », un appel à la révolte contre les autorités. A la tête d’une armée d’Indiens et de métis, Hidalgo affronte à la fois les « péninsulaires » c’est-à-dire les personnes nées en Espagne et les créoles. Mais il renonce à entrer dans la ville de México et finalement vaincu par les troupes royalistes il est fusillé en 1811.
Un autre prête José María Morelos conduit à son tour la révolte et proclame l’indépendance mais il est également vaincu et fusillé en 1815.
Au Venezuela, la rébellion, menée par Francisco de Miranda et Simón Bolívar, éclate en 1811 elle est cependant vaincue l'année suivante.
Au début de l’année 1813 au cours de la « Campagne Admirable » Bolivar marche depuis la Colombie jusqu’à Caracas mais José Tomás Boves un officier royaliste mobilise les classes inférieures de l'intérieur du Venezuela contre les créoles indépendantistes et contraint Bolivar à se retirer. Au cours de ces affrontements les deux camps se sont livrés à des exécutions massives.
Dans les provinces unies de Nouvelle-Grenade plusieurs juntes se déclarent indépendantes entre 1810 et 1811 : Quito, Carthagène ou Santa Fe de Bogotá qui fonde en 1811 l’État libre de Cundinamarca. Ce dernier est dirigé par Antonio Nariño, traducteur de la Déclaration des droits de l'homme de la Révolution française.
Pourtant en 1814, revenu au pouvoir, Ferdinand VII envoie une armée de 10.000 hommes pour contrôler les juntes rebelles. Le maigre soutien dont ont bénéficié ces dernières a permis la restauration du pouvoir royal dans la quasi-totalité des colonies, mais les germes de l'indépendance vont immédiatement ressurgir avec plus de force.