Chaque année, le printemps ramène le temps des semailles, mais aussi le temps des guerres. La saison s’ouvre par la convocation des guerriers : les hommes libres doivent en effet s’acquitter d’un service militaire. Sous la houlette du seigneur local, comte ou évêque, ils affluent vers un lieu de convocation fixé par le roi, avec leur équipement : casque et cuirasse, lance, épée, arc et bouclier ; les plus riches viennent montés, formant une cavalerie d’élite bien équipée et bien entraînée.

Bien sûr, le souverain ne convoque pas l’ensemble des hommes libres du royaume, mais ce sont tout de même plusieurs dizaines de milliers d’hommes qui peuvent être mobilisés.

Les troupes se dirigent ensuite vers la cible. On se bat sur tous les fronts, pour agrandir le royaume puis l’empire : au sud-ouest, Charlemagne fonde ainsi la marche d’Espagne, tandis qu’au nord-est les guerres contre les Saxons durent des années.

Des batailles, le souverain tire du butin, redistribué pour fidéliser ses nobles, du prestige, mais aussi des esclaves vendus sur les marchés européens et proche-orientaux.

Les campagnes sont longues, car il faut du temps pour déplacer des troupes aussi nombreuses sur de longues distances. Cependant  ce temps est limité par des contraintes naturelles : à la fin de l’été, les hommes doivent être rentrés chez eux. Quelques semaines de déplacement, quelques semaines de combat, et tout le monde rentre chez soi... jusqu’à la prochaine campagne.