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Au XVe siècle Jean Fouquet est une figure majeure de la peinture. Illustrateur de manuscrits, il est également un des plus grands portraitistes de son époque comme l’illustrent ces 2 tableaux représentant le bouffon Pietro Gonnella et Etienne Chevalier accompagné de saint Etienne.
Vers 1475 Jean Fouquet devient le peintre de Louis XI. Dans cette enluminure il représente le roi, présidant le chapitre de l’Ordre de Saint-Michel, entouré de ses premiers chevaliers.
Le peintre a également illustré un manuscrit des Grandes Chroniques de France.
A l’origine, cet ouvrage porte le titre de Roman des rois, il a été commandé par Saint Louis à un moine de l’abbaye de Saint-Denis.
Rédigée en français et non en latin cette « Histoire des rois » établit une lignée entre Charlemagne et les Capétiens.
Pendant deux siècles des générations de copistes ont recopié à des centaines d’exemplaires les textes des Grandes Chroniques de France. Elles ont été plusieurs fois mises à jour pour prendre en compte les règnes des derniers souverains.
Le manuscrit illustré par Jean Fouquet était probablement destiné au roi Charles VII.
Il contient 51 miniatures de tailles variables, selon l’espace libre laissé par le copiste au début de ses textes.
Voici quelques-unes de ces illustrassions
-Le roi Dagobert réfugié à Saint-Denis
-Charlemagne inspecte la construction d’Aix-la-Chapelle
-Le pape Urbain II prêchant la croisade à Clermont
-L’arrivée des croisé à Constantinople
-Le couronnement de Philippe Auguste
-La mort de Saint Louis devant Tunis en 1270
-L’hommage du roi d’Angleterre Edouard 1er à Philippe le Bel
-Charles V le Sage remet l’épée de connétable à du Guesclin
Les Grandes Chroniques ont joué un rôle important dans la construction du « roman national » français.
Pourtant le succès éditorial des Grandes Chroniques de France s’interrompt vers la fin du XVème siècle en dépit de l’apparition de l’imprimerie qui permet de toucher un public plus large que les princes et leur entourage. L’intérêt des lettrés s’est affaibli pour une histoire officielle trop exclusivement consacrée à l’action des rois et aux hauts faits d’armes.