Attentat de Sarajevo
(28 juin 1914)
Le 28 juin 1914, l’archiduc d’Autriche-Hongrie, François-Ferdinand, héritier de la couronne austro-hongroise, en visite à Sarajevo, est assassiné avec son épouse par des nationalistes serbes bosniaques opposés à la présence autrichienne.
Cet assassinat est considéré comme l’événement déclencheur du conflit.
L’Europe plonge dans la guerre
Le 23 juillet l’Autriche-Hongrie adresse un ultimatum à la Serbie qui le refuse.
Le 28 juillet l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie et bombarde Belgrade.
Le 1er août l’Allemagne déclare la guerre à la Russie.
Le 3 août l’Allemagne déclare la guerre à la France.
Le 4 août les armées allemandes pénètrent en Belgique et le Royaume-Uni qui a garanti la neutralité de la Belgique, déclare la guerre à l’Allemagne.
Pour plus d’informations vous pouvez consulter notre carte animée « L’Europe plonge dans la guerre » dans la série La Première Guerre mondiale.
« Union sacrée » en France
La formule d’ « Union sacrée » est utilisée pour la 1ère fois le 4 août lors d’un discours à la Chambre des députés par le président de la République Raymond Poincaré. Ce dernier indique qu’en temps de guerre, les partis politiques doivent faire taire leurs dissensions pour ne servir qu’un objectif : La victoire.
Un gouvernement d’Union sacrée est formé le 26 Août.
On retrouve l’équivalent de cette « Union sacrée » en Allemagne, c’est le « Burgfrieden » (Paix des forteresses).
La bataille des frontières août 1914
Lors des combats du mois d’août 1914 les armées allemandes bousculent les armées françaises et britanniques, mais ces dernières parviennent à se replier en bon ordre.
La tactique de l’offensive à outrance adoptée par l’état major français se révèle désastreuse face à la puissance de feu de l’adversaire et conduit à des pertes en hommes considérables.
Au cours de la seule journée du 22 août, 27.000 soldats français sont tués.
Bataille de Tannenberg
(26 -30 août)
La bataille de Tannenberg se déroule du 26 au 30 août dans le nord de l’actuelle Pologne.
La victoire allemande met un coup d’arrêt à la progression des armées russes entrées en Prusse-Orientale en direction de Königsberg.
Une seconde victoire allemande une semaine plus tard aux lacs Mazures brise définitivement l’offensive lancée par la Russie sur cette partie du front.
La 1ère bataille de la Marne
(5-12 septembre 1914)
Début septembre les armées françaises et britanniques qui ne cessent de battre en retraite depuis un mois lancent une violente contre-offensive sur la Marne. L’armée allemande un temps désorganisée doit reculer. La France a échappé à l’invasion.
Mais le repli allemand s’opère en bon ordre et le front se stabilise sur l’Aisne.
Pour plus d’informations vous pouvez consulter notre carte animée « La bataille de la Marne » dans la série La Première Guerre mondiale.
La course à la mer
(septembre - décembre 1914)
Après la bataille de la Marne, les armées alliées et allemandes tentent de se contourner par l’Ouest. Cette série d’opérations dite la « course à la mer » conduit progressivement les deux camps jusqu’à la mer du Nord.
La « course » à la mer marque la dernière étape de la guerre de mouvement. Du littoral jusqu’à la Suisse le front est stabilisé jusqu’au printemps 1918.
Entrée en guerre de l’Empire ottoman aux côtés des Empires centraux
(2 novembre 1914)
La classe politique turque de l’époque est soumise à différentes influences, mais le ministre de la guerre Enver Pacha et son entourage admirent l’Allemagne. La Turquie s’engage donc aux côtés des Empires centraux. Elle déclare officiellement la guerre à la Russie le 2 novembre 1914.
La guerre de mouvement laisse place à la guerre de tranchées
Théorisée dès le XIXe siècle, la guerre de mouvement donne, comme son nom l’indique, la part belle aux offensives et aux attaques menées par l’infanterie et la cavalerie légère. Cependant, la puissance de feu de l’artillerie inflige de très lourdes pertes dès le début de la guerre. Les états-majors sont obligés d’adapter leur tactique, désormais la guerre de mouvement laisse la place à la guerre de tranchées.
Cette phase de la guerre n’en demeure pas moins très meurtrière. Les soldats lorsqu’ils lancent l’assaut pour tenter de prendre la position ennemie, se retrouvent exposés au feu ennemi et les pertes peuvent être très élevées.
Offensive ottomane en direction du canal de Suez
(janvier 1915)
Au début de l’année 1915 les Ottomans lancent une offensive vers le canal de Suez depuis la Palestine. Cette attaque est stoppée par les Britanniques mais le front se stabilise à proximité du canal obligeant Londres à laisser des troupes sur place.
1ère utilisation des gaz par les Allemands à Ypres
(22 avril 1915)
Au mépris des conventions internationales de la guerre adoptées à La Haye en 1899 et 1907, les Allemands font usage de gaz, contre les troupes britanniques à Ypres au printemps 1915.
Surpris par cette arme nouvelle, les états-majors alliés n’ont pas prévu de parade, on recommande alors aux soldats de placer un mouchoir humide sur leur visage. Les premiers masques à gaz apparaissent dans le courant de l’année 1915.
Les Alliés ont également utilisé les gaz de combat.
Entrée en guerre de l’Italie aux côtés des Alliés
(23 mai 1915)
L’alliance de l’Italie était particulièrement recherchée par les deux camps, qui exercent sur elle de fortes pressions.
Le président du Conseil Antonio Salandra signe secrètement le 26 avril 1915 le pacte de Londres. Par ce traité, les Alliés promettent à l’Italie d’obtenir, à la fin du conflit, les régions de Trente et de Trieste peuplées majoritairement d’Italiens mais situées en territoire austro-hongrois.
L’Italie déclare la guerre à l’Autriche le 23 mai 1915.
Débarquement de troupes alliées dans les Dardanelles
(avril 1915 - janvier 1916)
Début 1915, le 1er Lord de l’Amirauté Winston Churchill pousse à l’ouverture d’un nouveau front contre l’Empire ottoman.
A la suite de l’échec d’une opération purement navale dans les Détroits le 18 mars, des troupes anglaises, australiennes, néozélandaises (ANZAC) et françaises débarquent le 25 avril au Sud de la presqu’île de Gallipoli. Elles sont rapidement bloquées.
Un nouveau débarquement plus au nord au mois d’août conduit à un nouvel échec. Les conditions dans lesquelles se déroule cette bataille sont terribles : chaleur, manque d’eau, dysenterie…
L’évacuation décidée tardivement par les états majors s’achève début janvier 1916.
Le bilan est très lourd : 200 000 soldats tués du côté des Alliés, les Turcs déplorent près de 70 000 morts.
Pour plus d’informations vous pouvez consulter notre carte animée « La campagne des Dardanelles » dans la série La Première Guerre mondiale.
Génocide des Arméniens dans l’empire ottoman
En décembre 1914 et janvier 1915, les troupes turques sont défaites lors d’une offensive russe dans le Caucase; l’état-major dénonce des désertions de soldats turcs d’origine arménienne au profit des Russes.
Ceci sert de prétexte à la déportation et aux massacres des populations arméniennes dans l’Empire ottoman.
Le paquebot Lusitania est coulé par un sous-marin allemand
(7 mai 1915)
Les sous-marins allemands avaient pour ordre de stopper les bâtiments de commerce qui entraient dans les eaux territoriales de l’ennemi.
Le torpillage du Lusitania, paquebot transatlantique britannique de la Cunard Line, intervient le 7 mai aux larges des côtes irlandaises. Le navire qui transportait également de grandes quantités de poudre et d’explosifs coule très rapidement. Parmi les 1128 victimes on compte 128 Américains et l’émotion est très grande aux Etats-Unis.
L’Allemagne suspend la guerre sous-marine pour un temps.
Entrée en guerre de la Bulgarie aux côtés des puissances centrales
(14 octobre 1915)
Encore sous le coup de sa défaite lors de la deuxième guerre balkanique (1913) et de la perte de la Macédoine, la Bulgarie rejoint le camp des puissances centrales.
Cette entrée en guerre a pour conséquence directe de précipiter la défaite de la Serbie, attaquée de toutes parts.
Défaite, repli et évacuation de l’armée serbe
En octobre 1915 la Serbie est confrontée aux offensives conjointes des armées allemande, austro-hongroise et bulgare.
Pour éviter l’anéantissement, l’armée serbe opère une difficile retraite à travers l’Albanie. Elle est évacuée par la marine alliée depuis Corfou jusqu’à Salonique où elle est incorporée dans l’Armée d’Orient.
Pour plus d’informations vous pouvez consulter notre carte animée « La défaite de la Serbie » dans la série La Première Guerre mondiale.
16 décembre – 29 avril :
désastre de Kut-al-Amara
Trois mois après le début de la Première Guerre mondiale, les Anglais occupent Bassorah port de l’Empire ottoman au fond du golfe persique.
A la fin de l’année 1915 ils progressent en direction de Bagdad, investissent la ville de Kut-al-Amara située 390 km au nord de Bassorah mais se retrouvent rapidement assiégés par des forces turques.
Toutes les tentatives de dégagement sont vaines et le général Townshend commandant des forces britanniques est contraint de se rendre avec toute sa garnison.
Les pertes totales pour les Britanniques s’élèvent à 25 000 hommes, deux fois et demi les pertes turques.
Instauration du service militaire obligatoire en Grande-Bretagne
(24 janvier 1916)
L’armée britannique est constituée de volontaires au début du conflit. Mais au fil des mois le taux d’engagés s’affaiblit. Le gouvernement de Londres se résout à instaurer un service obligatoire au mois de janvier 1916.
Bataille de Verdun
(février – décembre 1916)
L’offensive allemande lancée contre la place forte de Verdun se heurte à une résistance acharnée de l’armée française. Au cours des 300 jours de bataille 60 millions d’obus de tout calibre sont tirés et les pertes des deux côtés sont considérables : 160.000 tués du côté français et 140.000 du côté allemand. Pour autant, à l’issue de la bataille, la ligne de front n’a bougé que de quelques kilomètres.
Pour plus d’informations vous pouvez consulter notre carte animée « La bataille de Verdun » dans la série La Première Guerre mondiale.
Conférence de Kienthal
(24 au 30 avril 1916)
En pleine bataille de Verdun, les délégués des mouvements socialistes réunis à Kienthal en Suisse lancent un nouvel appel à l’arrêt de la guerre.
Celui-ci n’a qu’une audience limitée malgré la lassitude qui commence à se faire sentir chez les belligérants.
Bataille navale du Jutland entre les flottes allemandes et britanniques
(31 mai-1er juin 1916)
Au large du Danemark, la plus grande bataille navale de la Première Guerre mondiale oppose les flottes britannique et allemande.
Les pertes sont lourdes des deux côtés puisque l’affrontement a coûté 14 navires aux Britanniques et 11 aux Allemands et fait des milliers de victimes.
Les Allemands proclament leur victoire mais ils renoncent à braver à nouveau la Royal Navy. Les Britanniques ont subi les plus lourdes pertes mais restent maîtres de la haute mer.
Début de la révolte arabe contre l’empire ottoman
(juin 1916)
Afin d’ouvrir un nouveau front contre l’Empire ottoman, les Britanniques et les Français cherchent le soutien des Arabes. Un des émissaires les plus célèbres des forces alliées reste Lawrence d’Arabie qui convainc Hussein le Cherif de la Mecque de se soulever contre la domination ottomane en juin 1916.
Bataille de la Somme
(1er juillet- 18 novembre 1916)
L’armée britannique joue un rôle de premier plan dans cette offensive lancée par les Alliés sur la Somme.
Le premier jour est un désastre pour les Britanniques dont les pertes s’élèvent à 20.000 tués et près de 40.000 blessés.
Rapidement cette offensive se transforme en une bataille d’usure. Au 18 novembre, la progression n’est que de quelques kilomètres ce qui signe un échec des Alliés.
Le bilan humain est extrêmement lourd : plus d’un million d’hommes pour l’ensemble des belligérants.
Pour plus d’informations vous pouvez consulter notre carte animée « La bataille de la Somme » dans la série La Première Guerre mondiale.
Début de la publication du Feu, d’Henri Barbusse
(3 août 1916)
Publié en feuilletons tout d’abord dans le journal L’Œuvre, un des rares journaux de l’époque à ne pas se laisser trop intimider par la censure imposée par l’État, l’auteur raconte son quotidien à partir de ses carnets de notes. L’ouvrage est publié en novembre chez Flammarion et reçoit le prix Goncourt.
Ouvrage pacifiste d’un « écrivain-journaliste », Le Feu reste un des chefs-d’œuvre de la littérature de guerre. Il est publié en 1917 au Royaume-Uni sous le titre Under Fire.
Début de la guerre sous-marine totale
(31 janvier 1917)
Alors que l’Allemagne subit un blocus très dur imposé par les Alliés, les partisans d’une reprise de la guerre sous-marine sont de plus en plus nombreux à Berlin.
En dépit de la forte réticence du chancelier Bethmann Hollweg, l’empereur Guillaume II donne son accord à la guerre sous-marine totale.
La campagne sous-marine allemande connait des résultats très spectaculaires mais elle hâte l’entrée en guerre des Etats-Unis.
Pour plus d’informations vous pouvez consulter notre carte animée « La guerre sous-marine » dans la série La Première Guerre mondiale.
Révolution à Petrograd
8-12 mars 1917
Des manifestations de femmes qui réclament du pain et du charbon sont bientôt rejointes par les ouvriers et provoquent des affrontements meurtriers entre manifestants et soldats.
A partir du 11 mars, les troupes pactisent puis le 12 les marins insurgés occupent le palais d’Hiver où siège le gouvernement.
Nicolas II abdique le 15 mars. La veille les députés de la Douma ont mis en place un gouvernement provisoire.
Entrée en guerre des États-Unis aux côtés de l’Entente
(2 avril 1917)
Réélu en novembre 1916 sur le slogan « He kept us off war » (« il nous a préservés de la guerre »), le président Woodrow Wilson décide cependant de faire entrer en guerre son pays contre l’Allemagne.
La reprise de la guerre sous-marine à outrance et l’interception du télégramme de Zimmerman, secrétaire d’État aux affaires allemandes qui encourageait le Mexique a déclaré la guerre aux États-Unis choquent l’opinion publique américaine.
Dans ce contexte et au nom de la liberté de commerce qu’entrave l’Allemagne, les États-Unis entrent dans la guerre.
16 avril-8 mai : Chemin des Dames.
Crise dans l’armée française et mutineries.
L’offensive conçue par le général Nivelle vient se briser sur la solidité du système défensif allemand en dépit de quelques succès.
Les pertes terribles (40.000 tués côté français lors des deux premières semaines) et la démoralisation des troupes sont à l’origine d’une vague de mutineries.
Les plus importantes eurent lieu en mai et juin. Les soldats veulent que cessent les attaques aussi sanglantes qu’inutiles et que soit amélioré le régime des permissions.
Arrivée en France du général Pershing, commandant du corps expéditionnaire américain
(13 juin 1917)
Le général Pershing arrive en France à Boulogne sur Mer le 13 juin 1917. Le reste du corps expéditionnaire américain suit.
Jusqu’à la fin du conflit, plus de 2 millions d’hommes ainsi que des tonnes de matériel, de munitions passeront par les ports français et notamment Saint-Nazaire.
Bataille de Passchendaele
ou 3ème bataille d’Ypres
(16 juillet-10 novembre1917)
L’offensive commandée par le général britannique Haig implique, côté Alliés, des troupes du Royaume-Uni, d’Australie, de Nouvelle Zélande, du Canada et des renforts de l’armée française.
Les fortes pluies pendant cette bataille ont freiné l’avancée alliée et condamné les hommes à combattre dans la boue.
Cette offensive de plusieurs mois occasionne des pertes considérables sans permettre de véritable rupture du front allemand.
Défaite italienne de Caporetto
(24 octobre- 9 novembre 1917)
Sur le cours d’eau alpin de l’Isonzo, les Italiens subissent une défaite cinglante deux années après leur entrée en guerre. Les troupes italiennes doivent reculer jusque sur la Piave à 140 km au sud-ouest, la majeure partie de la Vénétie est aux mains des Austro-hongrois.
Révolution bolchévique en Russie, (révolution d’Octobre)
6-7 novembre
Revenu d’exil en avril 1917, Lénine dénonce rapidement le gouvernement provisoire.
Il prépare avec Léon Trotski une nouvelle révolution, communiste cette fois. Dans la nuit du 24 au 25 octobre (calendrier julien) les communistes s’emparent de Petrograd et renversent le gouvernement provisoire.
Clemenceau président du Conseil en France
(16 novembre)
Clemenceau est rappelé à la tête du gouvernement par le président Poincaré qui ne l’aimait guère, dans un contexte de défaitisme et de lassitude générale. Celui qui a été surnommé le « Tigre » puis le « Père la Victoire » déploie une farouche énergie à « faire la guerre » jusqu’à la victoire.
Première utilisation massive des chars d’assaut à Cambrais
(20 novembre)
Le 20 novembre l’armée britannique lance en direction de Cambrais une offensive de plusieurs centaines de chars qui réussit une réelle percée du front allemand.
Cette offensive s’épuise rapidement et les Allemands reprennent le terrain perdu dans les jours qui suivent. Pour autant cette nouvelle arme a fait la preuve de son efficacité et les Alliés vont utiliser de plus en plus les chars dans les derniers mois du conflit.
Les 14 points du président Wilson
(8 janvier 1918)
Le président américain souhaite bâtir un nouveau type de relations internationales pour préserver la paix. Il articule son projet autour de 14 points présentés le 8 janvier 1918 au Congrès américain. Les principes qui guident cet « idéal wilsonien » sont le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la liberté pour le commerce international même en temps de guerre, la sécurité collective assurée par une « Société générale des nations ».
Grèves en Allemagne
(janvier-avril 1918)
L’hiver 1918 est très rigoureux et les difficultés de ravitaillement font surnommer cette période « l’hiver des navets ». L’annonce d’une diminution des rations de pain est très mal perçue et entraîne de vastes mouvements de grèves dans les grandes métropoles : Magdebourg, Hambourg, Leipzig…On dénombre 300 000 grévistes à Berlin en avril.
Traité de paix de Brest-Litovsk
(3 mars 1918)
Les conditions de paix imposées par les Allemands à Lénine sont extrêmement sévères.
La Russie doit abandonner toute revendication sur la Pologne, la Lituanie, la Finlande et l’Ukraine.
La Russie sort donc de la guerre comme État vaincu, elle perd plus de 800 000 km² de territoire.
Reprise de la guerre de mouvement
(à partir de mars 1918)
Avec le retrait russe, les Allemands disposent désormais d’une supériorité numérique sur les Britanniques et les Français.
L’Etat major allemand est conscient que cette situation est provisoire du fait de l’arrivée progressive des soldats américains et lance à partir de la fin du mois de mars de très violentes offensives qui permettent, un temps, une avancée des armées allemandes.
Des canons longue portée bombardent Paris
(23 mars - 9 août)
Improprement appelés « grosse Bertha » les canons qui bombardent Paris du 23 mars au 9 août causent la mort de 256 personnes et en blessent 625 autres.
Les obus sont tirés à 120 km de distance ce qui ne s’était encore jamais vu. Le coup le plus meurtrier atteint l’église Saint-Gervais un vendredi saint au moment de l’office. Une partie de la voûte s’effondre sur les fidèles causant la mort de 88 d’entre eux.
Signature du traité de Bucarest
(7 mai 1918)
Après le retrait de la Russie du conflit, les Roumains ne sont plus en mesure de lutter seuls contre les puissances centrales. Le traité signé au palais royal de Bucarest impose des pertes territoriales importantes au profit des Allemands et des Austro-hongrois. Ce traité sera cependant dénoncé et les Roumains reprennent les hostilités le 31 octobre.
Tournant de la guerre
(mi juillet 1918)
L’offensive déclenchée le 15 juillet en Champagne par les Allemands connait quelques succès, mais ceux-ci sont très rapidement remis en cause par une contre-offensive franco-américaine déclenchée le 18.
Ce succès des Alliés marque le tournant de la guerre. Il s’explique par l’utilisation combinée et massive de chars et d’avions qui participent aux assauts en mitraillant et bombardant les positions adverses.
Démoralisation des armées allemandes
Au cours de la journée du 8 août, pour la 1ère fois depuis le début de la guerre, les troupes allemandes donnent des signes de défaillance. Surpris par la contre offensive alliée de nombreux soldats se laissent prendre ou se rendent.
Ludendorff parle d’ : « effondrement de notre force combative ».
Victoire italienne de Vittorio-Veneto
(23 octobre- 3 novembre)
Le 23 octobre 56 divisions italiennes soutenues par 5 divisions franco-britanniques lancent une vaste offensive contre les Autrichiens.
Les Italiens réussissent à percer le front à Quero au nord-est de la Vénétie le 26 puis prennent progressivement le contrôle des régions du Frioul et du Trentin. Cette victoire italienne pousse Vienne à signer le 3 novembre l’armistice de Villa-Giusti qui met fin aux combats.
Armistice de Rethondes
11 novembre 1918
L’avancée des troupes alliées et la situation intérieure insurrectionnelle conduisent l’Allemagne à signer un Armistice le 11 novembre 1918. La fin des combats intervient ainsi avant que le territoire allemand ne soit envahi.
Des scènes de liesse se produisent dans tous les pays Alliés qui ont des hommes sur le champ de bataille.