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Les explorations en Afrique

Cette carte fait partie d’un ensemble de 19 cartes animées portant sur L'expansion coloniale de l'Europe 1820-1939


L’Afrique, depuis longtemps en relation avec le monde arabo-musulman, notamment par les caravanes transsahariennes, reste, encore en 1800, presque totalement inconnue des Européens, à l’exception des régions côtières.

Par comparaison, en 1900, les régions non explorées et restées inconnues se réduisent à quelques espaces sahariens.

Les motivations de ces explorations, soutenues par diverses sociétés de géographie sont, à l’origine, scientifiques. Plusieurs sujets passionnent alors les Européens :

- Tout d’abord, la reconnaissance du bassin du Niger. Entamée par Mungo Park entre 1795 et 1806, elle est poursuivie par Clapperton puis les frères Lander.

- Ensuite, l’exploration du Sahara, de ses montagnes et de ses oasis. En 1828, René Caillié atteint la ville, alors mythique, de Tombouctou puis remonte jusqu’au Maroc. Lui succéderont, les grandes expéditions sahariennes des Allemands Barth (1850-55) et Nachtigal (1869-75).

- En Afrique australe, citons l’œuvre du naturaliste Burchell, depuis Le Cap jusqu’aux portes du désert du Kalahari et celle de Galton et Andersson, de la côte de Namibie aux marais de l’Okavango (1850-58).

- Enfin, énigme géographique majeure, la recherche des sources du Nil. Lancée avec la découverte des sources du Nil Bleu par James Bruce dès 1770, cette recherche favorise l’exploration de l’Afrique centrale.

Figure emblématique de ces explorations, le pasteur David Livingstone reste associé à des enjeux autres que scientifiques, résumés par les « trois C » : la civilisation par la christianisation et le commerce légitime.

D’abord installé en Afrique du Sud, il pousse ses expéditions de plus en plus loin vers le nord : il reconnaît les sources du Zambèze puis redescend le fleuve en passant par les chutes qu’il baptise Victoria (1853-1856).

À partir de 1858, il explore la région du lac Nyassa (1858-1864) avant de rechercher les sources du Nil jusqu’à sa mort, en 1873. En fait, dès 1858, Speke a découvert le lac Victoria qu’il identifie comme source du Nil.

Autre explorateur passionné par la même quête, Stanley confirmera l’affirmation de Speke. En plus de sa rencontre mythique, en 1871, avec Livingstone, il reste célèbre pour l’exploration complète des Grands Lacs et du bassin du Congo.  

Au service du roi des Belges Léopold II, au Congo, Stanley illustre comment la fin des années 1870 voit les rivalités coloniales devenir l’enjeu majeur des expéditions : Brazza par exemple travaille pour la France entre Congo et Gabon (1875-1878), tout comme Serpa Pinto, pour le Portugal dans sa traversée de l’Afrique centrale et australe (1877-1879). Après 1890, à l’image de la mission Marchand, les missions d’exploration sont surtout des expéditions militaires chargées d’affirmer les grands axes d’expansion des puissances coloniales et d’assurer des liens entre territoires déjà colonisés.