Cette carte fait partie d’un ensemble de 19 cartes animées

Voir série : L'expansion coloniale de l'Europe 1820-1939

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L’expansion européenne en Extrême-Orient 1820-1860

Cette carte fait partie d’un ensemble de 19 cartes animées portant sur L'expansion coloniale de l'Europe 1820-1939


La Russie est la plus grande puissance européenne en Asie depuis l’occupation au 17ème siècle des immenses territoires sibériens.

Au début du 19ème siècle, à l’instar de la Chine qui interdit toujours l’accès russe au bassin inférieur de l’Amour, certains États anciens comme la Perse, mais aussi le Vietnam, la Birmanie, le Siam, la Corée et le Japon, peuvent encore, malgré leur déclin, faire obstacle à l’expansion de l’Europe.   

En Asie du Sud et en Insulinde, la situation est plus favorable à l’expansion européenne.

Le morcellement de l’Inde depuis la décadence de la puissance moghole a facilité les progrès de la Compagnie anglaise des Indes.

En Malaisie, cette dernière possède des établissements discontinus mais hautement stratégiques : Penang, Malacca, et Singapour.

En 1824, le traité de Londres trace la ligne de séparation entre la zone britannique et la zone d’influence néerlandaise en Insulinde.

Dans cet immense archipel, les autorités néerlandaises ne contrôlent directement que Java et quelques territoires insulaires ou côtiers, le reste étant laissé à des souverains locaux liés aux Néerlandais par traité.

Les Espagnols, présents aux Philippines depuis le 16ème siècle, peinent à vaincre la résistance des « Moros » musulmans au sud.

Enfin, signalons les possessions portugaises : Macao, la partie orientale du Timor, quelques possessions en Inde, ainsi que les restes du premier empire asiatique de la France qui se résument aux cinq comptoirs indiens.

Entre 1830 et la fin des années 1850, les progrès de l’expansion territoriale européenne sont limités :

- Conquête du Kazakhstan par les Russes.

- Extension des possessions britanniques en Inde et Basse-Birmanie.

Mais cette période d’organisation, notamment économique, des possessions existantes est également celle des guerres de l’opium : la Chine vaincue signe une longue série de traités inégaux, qui ouvrent aux Occidentaux de nombreux ports, tandis que les Anglais s’installent à Hong-Kong.

D’autres traités inégaux sont imposés au Japon et au Siam.

 

Cette dynamique des traités inégaux préfigure une reprise générale de l’expansion européenne, comme en attestent l’annexion du bassin inférieur de l’Amour par la Russie et l’intervention française en Cochinchine.