Cette carte fait partie d’un ensemble de 12 cartes animées portant sur Jérusalem histoire d’une ville-monde
D’après la tradition biblique, Jérusalem était à l’origine habitée par une population cananéenne, également connue sous le nom de « Jébusites ». C’est autour de l’an 1000 avant notre ère qu’elle passe sous contrôle israélite, lorsque le roi David s’en empare et s’installe dans la citadelle située sur l’éperon rocheux au sud-est de la vieille ville actuelle.
Les archéologues ont retrouvé des vestiges d’une « structure à degrés » permettant la construction de bâtiments sur les pentes de cette zone urbaine à fort dénivelé, ainsi que d’un palais-citadelle.
Toujours d’après la tradition biblique, les premiers grands travaux réalisés en dehors du noyau urbain originel sont l’œuvre du fils de David, Salomon. C’est à lui que le Livre des Rois, dans la Bible hébraïque, attribue la construction, au nord de la cité de David, d’un complexe associant temple et palais. Cet emplacement correspond aujourd’hui à l’esplanade des Mosquées. Pour des raisons à la fois topographiques et politiques, il est difficile d’entreprendre des fouilles archéologiques dans cette zone, ce qui explique que l’on n’ait pas retrouvé de vestiges du premier temple. Cependant, le fait que le second temple ait été construit à cet emplacement à l’époque perse corrobore a priori le récit biblique ; en effet l’hypothèse d’une continuité liée à la mémoire du premier temple est plus vraisemblable que celle d’une discontinuité.
Le développement urbain de Jérusalem à l’époque biblique atteint son apogée au VIIIe siècle avant notre ère.
À l’est, les tombeaux se multiplient sur le mont des Oliviers et dans la vallée du Cédron.
La ville proprement dite s’étend vers l’ouest, et englobe peut-être déjà la colline de Sion. Selon une hypothèse plus modeste, le tracé des murailles s’arrêtait en contrebas du mont Sion. Des vestiges du mur d’enceinte de la ville à cette époque ont été découverts dans le quartier juif de la Vieille Ville actuelle.
Lors de l’invasion assyrienne à la fin du VIIIe siècle, Jérusalem est assiégée mais pas conquise. Le tunnel dit d’Ézéchias remonte vraisemblablement à cette période. Il alimentait en eau la piscine de Siloé située à l’intérieur de la ville, et permettait à la population de tenir même lorsque la source du Gihôn devenait inaccessible à cause d’un siège.
Toutefois, cela n’empêchera pas Jérusalem d’être prise par les armées du roi de Babylone Nabuchodonosor en 586 avant notre ère. Le temple et une partie importante de la ville sont détruits. Dans la cité de David, la « chambre brûlée » témoigne probablement de cet épisode dévastateur.
La ville ne se remettra que très progressivement de la destruction. D’après les livres d’Esdras et de Néhémie, le temple est reconstruit vers la fin du VIe siècle avant notre ère et les murailles sont relevées, mais autour d’un périmètre urbain réduit. La population rechigne à se réinstaller à Jérusalem, et il faut attendre l’époque hellénistique pour voir la ville prendre un nouvel essor.