Cette carte fait partie d’un ensemble de 18 cartes animées

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La colonisation

Cette carte fait partie d’un ensemble de 18 cartes animées portant sur La Grèce antique


À partir du VIIIe siècle et pendant plus de deux cents ans, les Grecs, qui sont établis de part et d’autre de la mer Égée, poursuivent leur expansion sous la forme de la colonisation.

Celle-ci consiste pour les Grecs à quitter leur cité pour en fonder une autre autour de la Méditerranée.

Les motivations des colons sont multiples et évolutives : recherche de terres agricoles, contrôle des routes commerciales, départ lié à des luttes politiques ou esprit d’aventure….

Dans une première phase, cette colonisation s’opère dans un espace relativement proche : le sud de l’Italie, la Sicile et les détroits. Elle est principalement le fait de cités de l’île d’Eubée : Chalcis et Érétrie, ou de cités du Péloponnèse : Mégare, Corinthe ou Sparte.

La création par les Eubéens du comptoir de l’île de Pithécuses, actuellement Ischia, sur la route des métaux précède de peu la fondation de la cité de Cumes dans l’actuelle baie de Naples vers 750.

Dans les décennies qui suivent, d’autres colonies sont fondées en Italie du Sud : Tarente par les Spartiates, Crotone et Sybaris par les Achéens.

À la même époque, en Sicile, les Mégariens fondent Mégara Hyblaea, les Eubéens Naxos, les Corinthiens Syracuse.

Le site de Syracuse rassemble les principales caractéristiques recherchées par les colons Grecs lorsqu’ils choisissent une implantation :

- La proximité de terres fertiles : ici la plaine côtière drainée par l’Anapos et le Cyané.

- Et la présence d’un lieu facile à défendre, ici l’île d’Ortygie. Cette dernière dispose, de plus, d’une source d’eau douce, l’Aréthousa.

Les fondations de Zancle et Rhégion de part et d’autre du détroit de Sicile ainsi que celles de Byzance et Chalcédoine sur les deux rives du Bosphore témoignent du souci des Grecs de contrôler les routes maritimes.

Dans une deuxième phase, entre 650 et 510, la colonisation s’étend à l’ensemble du bassin méditerranéen. Les colons viennent maintenant de tout le monde grec, en particulier des cités de la côte ionienne comme Milet ou Phocée ou de cités fondées en grande Grèce dans la période précédente comme Naxos ou Sybaris.

Au nord, sur les rivages de la mer Noire d’où provient le blé, les Milésiens fondent Sinope, Olbia, et Panticapée.

Vers l’ouest, sur les routes de l’étain, les Phocéens fondent Massalia - future Marseille -, qui donne accès à la route commerciale de la vallée du Rhône, puis Alalia en Corse et Emporion en Espagne.

Vers le sud, les habitants de Théra, la plus méridionale des Cyclades, fondent Cyrène dans l’actuelle Libye.

Pour autant, la présence du royaume d’Égypte et la concurrence de Carthage en Méditerranée occidentale limitent fortement l’établissement de colonies grecques sur les côtes africaines et ibériques.

L’expansion cesse à la fin du VIe siècle. Cet arrêt de la colonisation est dû principalement à la résistance des populations locales tels les Étrusques et les Illyriens et à la menace perse à l’est.

La colonisation a pour effet principal l’hellénisation d’une large partie de la Méditerranée : les Étrusques reçoivent l’écriture qu’ils transmettent ensuite aux Romains. Les peuples autochtones se familiarisent avec le vin, l’huile, la céramique ou l’architecture urbaine.