Cette carte fait partie d’un ensemble de 19 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations entre les deux Guerres
La Pologne a été rayée de la carte de l’Europe en 1795, lors d’un ultime partage entre la Prusse, l’Autriche et la Russie. Elle est reconstituée, à l’issue de la guerre, sur les ruines des empires autoritaires.
En 1919, la Pologne comprend à l’est l’ancien « royaume du Congrès », placé sous tutelle russe lors du congrès de Vienne, et la Galicie occidentale, issue du démembrement de l’Autriche-Hongrie. La frontière orientale de la Pologne est ainsi peu éloignée de celle tracée par les diplomates des pays alliés, sous le nom de ligne Curzon. À l’ouest, elle intègre des territoires allemands en Posnanie et en Prusse, et obtient une garantie d’accès au port allemand de Dantzig, placé sous la tutelle de la Société des Nations.
Pourtant, l’intégrité territoriale de la Pologne reste sous la menace de ses deux puissants voisins, la Russie et l’Allemagne.
Ainsi, en 1920, la Russie communiste tente de prendre Varsovie pour imposer un pouvoir révolutionnaire. La contre-offensive victorieuse, dirigée par le maréchal Pilsudski, permet à la Pologne de rattacher, en 1922, des territoires russes et ukrainiens situés largement à l’est de la ligne Curzon.
L’Allemagne, quant à elle, ne reconnaît pas ses frontières orientales et conteste en particulier la séparation de la Prusse orientale du reste du pays par le corridor de Dantzig. Allemands et Polonais s’opposent, aussi, à propos de la Haute Silésie : d’abord rattachée à l’Allemagne après un plébiscite en 1921, la région est occupée par la Pologne avant d’être partagée entre les deux parties par la Société des Nations, solution qui ne contente personne.
Politiquement, la Pologne est une république qui se dote d’un régime parlementaire en 1921. Mais, à la faveur de difficultés politiques et socio-économiques, le maréchal Pilsudski s’empare du pouvoir en 1926, puis met en place un régime de dictature militaire conservatrice.