Cette carte fait partie d’un ensemble de 19 cartes animées portant sur L'Europe et les Nations entre les deux Guerres
En France, l’essor des mouvements d’extrême droite, favorisé par le contexte de crise économique, menace le régime républicain, notamment le 6 février 1934, lorsqu’une manifestation tourne à l’émeute. Effrayés par ce qu’ils interprètent comme une tentative de coup d’État, les partis de gauche : communistes, socialistes et radicaux se rapprochent, sous le signe de l’antifascisme, et constituent une majorité de Front populaire entre 1936 et 1938. Si les forces de gauche parviennent à éviter un renversement de la démocratie, elles restent impuissantes à sortir le pays de la crise.
C’est l’invasion allemande en mai-juin 1940 et la débâcle militaire qui provoquent la chute de la IIIe République avec l’arrivée au pouvoir du maréchal Pétain.
Celui-ci signe un armistice le 24 juin : l’Allemagne annexe l’Alsace-Lorraine tandis que le reste du territoire français est divisé en deux zones : une zone nord occupée par l’armée allemande et soumise à l’autorité de son état-major ; une zone sud, dite « zone libre » où l’État français, théoriquement souverain, s’installe à Vichy.
Influencé par des courants idéologiques très divers : nationalisme, extrême droite, monarchiste et ultra-catholique…, le régime de Vichy prône un retour aux valeurs traditionnelles et l’abrogation des principes de 1789.
Ce régime, traditionaliste et réactionnaire, ne peut être qualifié de fasciste. Toutefois, Vichy adopte, de son propre chef, une législation antisémite et pratique la collaboration d’État avec l’Allemagne.
La perte du contrôle de l’empire colonial, qui passe progressivement du côté des alliés et de la France libre, puis l’occupation de la zone sud par l’armée allemande à la fin de l’année 1942, mettent fin à l’illusoire autonomie du régime de Vichy.